Après des années de hausse continue des prix des voitures neuves en France, une tendance inattendue s’inverse enfin, au grand soulagement de nombreux acheteurs potentiels, notamment au sein des Algériens établis dans l’Hexagone. Très présente dans le paysage automobile français, cette dernière se distingue par un intérêt soutenu pour les véhicules neufs, soit pour une utilisation locale, soit en vue de leur exportation vers l’Algérie. La baisse constatée des tarifs ouvre une opportunité rare dans un contexte économique tendu.
Selon un baromètre publié récemment, et alimenté par les données du cabinet AAAData, les prix moyens des véhicules particuliers neufs ont diminué de 2,4 % sur les trois premiers mois de l’année 2025 par rapport à la même période de l’année précédente. Le prix moyen est ainsi passé de 35 601 euros à 34 732 euros. Ce recul, bien que modeste, constitue un tournant après plusieurs années d’augmentation continue qui avaient freiné de nombreux projets d’achat. Une bonne nouvelle donc pour les familles algériennes vivant en France, souvent attachées à la possession d’un véhicule fiable, parfois même en plusieurs exemplaires, notamment lorsqu’il s’agit d’envoyer des voitures en Algérie pour des raisons personnelles ou commerciales.
Ce recul des prix ne touche toutefois pas tous les types de motorisation de manière égale. Les modèles hybrides, par exemple, enregistrent la plus forte baisse avec une chute de 10,8 %, ramenant leur prix moyen à 37 018 euros contre 41 492 euros un an plus tôt. L’essence n’est pas en reste, avec un recul de 6,8 %, pour un prix moyen de 25 335 euros. Ces catégories intéressent particulièrement les acheteurs qui cherchent à allier économies de carburant et prix d’achat modéré, deux critères importants pour ceux qui prévoient un usage quotidien ou une revente rapide du véhicule à l’étranger.
À l’inverse, les voitures diesel deviennent plus coûteuses. Leur prix moyen a grimpé de 8,1 %, atteignant 41 199 euros, tandis que les modèles électriques, encore en pleine phase d’implantation sur le marché, subissent une légère inflation de 1,2 %, franchissant la barre des 42 500 euros. Ces hausses peuvent ralentir l’élan de certains acheteurs, notamment ceux qui privilégiaient le diesel pour sa robustesse et son autonomie, des qualités appréciées pour les longs trajets comme ceux vers le Maghreb.
D’autres segments du marché révèlent des surprises favorables aux petits budgets. Les micro-citadines du segment A, comme la Fiat 500, voient leur tarif moyen baisser de 9,1 %, à 22 295 euros. Un argument de poids pour les familles modestes ou les jeunes actifs souhaitant investir dans un premier véhicule. Les SUV compacts, catégorie très populaire en France, notamment parmi les familles franco-maghrébines, suivent la même tendance. Le Peugeot 3008, par exemple, affiche une baisse de prix de 3,1 %, ce qui représente plusieurs centaines d’euros d’économies à l’achat. À l’inverse, les citadines polyvalentes de type Renault 5 ou Dacia Sandero poursuivent leur inflation, avec une hausse moyenne de 1 %, atteignant désormais 23 801 euros.
Dans ce contexte, la conjoncture paraît idéale pour les acheteurs qui ont différé leur projet automobile depuis plusieurs mois. Pour les Algériens vivant en France, c’est l’occasion de faire d’une pierre deux coups : acheter des voitures à un prix plus compétitif tout en gardant l’option de le rapatrier vers l’Algérie, où le marché de l’automobile reste largement tributaire des importations privées. Ce phénomène, bien ancré depuis des années, permet à de nombreuses familles d’outre-Méditerranée de profiter de modèles récents difficilement accessibles dans leur pays d’origine.
L’enjeu désormais est de bien cibler le bon moment, car cette fenêtre tarifaire pourrait ne pas durer. La tendance baissière actuelle est influencée par plusieurs facteurs : stocks à écouler, retour à une production plus fluide après les crises sanitaires, ou encore guerre des prix entre constructeurs. Rien ne garantit qu’elle se prolongera au second semestre de 2025. Pour les Algériens de France, nombreux à composer avec des budgets serrés et à anticiper chaque dépense, cette baisse momentanée des prix des voitures pourrait bien constituer une aubaine à ne pas manquer.