Voitures en France : un nouveau danger guette les Algériens

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Un changement majeur est en train de remodeler discrètement le marché des voitures en France, et ce bouleversement, s’il passe inaperçu aux yeux de certains, pourrait bien avoir un impact considérable sur des millions de foyers, y compris ceux des Algériens en France. En cause : la baisse progressive du bonus écologique accordé à l’achat de véhicules électriques, une mesure qui semble à première vue technique, mais dont les conséquences sont loin d’être anodines. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme à ce sujet, estimant que cette politique compromet directement la transition écologique en cours. Selon elle, les aides publiques, jadis moteur d’un changement vers des modes de transport plus propres, sont devenues insuffisantes et inégalement réparties, freinant l’élan des particuliers qui constituent pourtant la colonne vertébrale du renouvellement du parc automobile.

En quelques chiffres, la situation est révélatrice : en 2023, un ménage modeste pouvait bénéficier jusqu’à 7.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique neuve. En 2025, ce bonus ne sera plus que de 4.000 euros. Et pour les autres catégories de la population, la baisse est encore plus abrupte, passant de 5.000 euros en 2023 à seulement 2.000 euros. Or, ces aides étaient précisément ce qui permettait de réduire le différentiel de prix entre les voitures thermiques et électriques. Sans ce coup de pouce, l’écart devient parfois abyssal. Le prix moyen d’un véhicule électrique neuf en 2024 s’élève à 42.930 euros, contre 26.774 euros pour son équivalent essence. Une différence de plus de 16.000 euros qui peut peser lourd dans les décisions d’achat, surtout dans un contexte économique tendu.

Les chiffres de l’UFC-Que Choisir révèlent aussi une dynamique inattendue : ce ne sont pas les entreprises, souvent pointées du doigt comme leviers de transition, qui achètent le plus de voitures électriques, mais bien les particuliers. En 2024, 22,6 % des immatriculations de véhicules électriques provenaient de particuliers, contre seulement 11 % pour les sociétés. Ces derniers voient donc leurs efforts rendus plus difficiles à mesure que les aides diminuent. L’exemple de la Peugeot 208 est particulièrement éclairant. Si les aides de 2023 avaient été maintenues, la version électrique aurait été 2,5 % moins chère que la version thermique. Aujourd’hui, la même voiture est 12 % plus chère en version électrique après déduction du bonus actuel. Pour d’autres modèles comme la Fiat 500, l’écart peut atteindre 40 %, rendant l’option écologique inaccessible pour beaucoup.

La question se pose donc avec acuité pour les résidents en France dépendants de leurs voitures au quotidien, notamment dans les banlieues et zones périurbaines, où vivent de nombreux Algériens. Ces foyers, souvent plus modestes, n’ont pas forcément les moyens d’investir dans une voiture électrique, ni accès à des alternatives de transport fiables. L’association UFC-Que Choisir alerte sur une impasse : ces ménages se retrouvent piégés entre l’augmentation des coûts du carburant, les restrictions croissantes liées aux vignettes Crit’Air dans certaines zones, et l’impossibilité d’acheter un véhicule propre à un prix abordable. Ce contexte risque de générer de nouvelles inégalités sociales et territoriales.

La présidente de l’association, Marie-Amandine Stévenin, met également en cause l’attitude de l’Union européenne, qui relâche la pression sur les constructeurs automobiles en matière d’émissions de CO2. Ce déséquilibre fait peser la charge de la transition sur les seuls consommateurs, un choix qu’elle qualifie d’injuste et insoutenable. Pour éviter une fracture plus profonde, l’UFC-Que Choisir propose plusieurs mesures : recentrer le bonus écologique sur les véhicules de moins de 1,9 tonne, activer enfin le prêt à taux zéro prévu par la loi Climat et Résilience, mais encore jamais mis en œuvre faute d’accord avec les établissements bancaires, et harmoniser les critères d’éligibilité entre les aides locales et nationales, qui restent aujourd’hui très disparates selon les régions.

Face à ce recul des incitations, la transition vers des voitures plus propres, notamment pour les Algériens de France, pourrait ralentir, voire s’arrêter pour une frange importante de la population. Dans l’Hexagone, cela représenterait un danger non seulement pour les objectifs environnementaux à long terme, mais aussi pour la cohésion sociale, à mesure que certains ménages se retrouvent de facto exclus du mouvement vers une mobilité durable. Les prochaines années seront cruciales pour redéfinir une politique automobile équitable et efficace, capable de répondre aux enjeux climatiques sans sacrifier l’accessibilité pour tous.

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