Voitures : les Algériens ont dépensé plus de 1.4 milliard de dollars

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Entre 2023 et le premier semestre 2024, les Algériens ont considérablement augmenté leurs dépenses pour l’importation de voitures, neuves comme d’occasion. En effet, la valeur totale de ces importations a dépassé les 1,4 milliard de dollars, permettant ainsi l’acquisition de 62 882 véhicules sur cette période. Parmi ces véhicules, on compte 26 562 unités d’occasion âgées de moins de trois ans et 36 320 voitures neuves, illustrant une demande constante des particuliers pour renouveler ou élargir leur parc automobile.

Concernant les véhicules d’occasion de moins de trois ans, le montant déboursé par les particuliers algériens a atteint 386,28 millions de dollars. Entre 2023 et le premier semestre 2024, ce sont précisément 26 562 unités qui ont été importées. Les chiffres montrent une progression importante d’une année à l’autre. En 2023, 9 970 véhicules d’occasion avaient été importés pour une valeur de 142,40 millions de dollars. Toutefois, cette tendance a explosé au cours du premier semestre 2024 avec 16 592 véhicules d’occasion importés pour un coût total de 243,88 millions de dollars.

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Acquisition de voitures par les Algériens : les précisions de la douane algérienne

Selon les informations relayées par les douanes algériennes et reprises par DNAlgérie, cette augmentation dans les importations de véhicules d’occasion reflète une dynamique accrue au sein du marché automobile algérien, motivée par l’assouplissement des lois et une plus grande disponibilité de voitures d’occasion à l’étranger.

En ce qui concerne les véhicules neufs, la somme déboursée par les Algériens est encore plus impressionnante, atteignant plus d’un milliard de dollars (1,02 milliard $). Cette somme a permis l’achat de 36 320 véhicules entre 2023 et le premier semestre 2024. L’année 2023 avait déjà enregistré des dépenses conséquentes avec 25 412 véhicules neufs achetés pour une valeur de 672,29 millions de dollars. La tendance s’est maintenue au premier semestre 2024, avec 10 908 véhicules importés pour un montant de 351,16 millions de dollars.

Ces chiffres démontrent que, malgré un contexte économique globalement difficile, le secteur automobile algérien continue de croître, notamment grâce à l’appétit des particuliers pour l’achat de véhicules, qu’ils soient d’occasion ou neufs.

Il est également important de noter que les importations de véhicules en Algérie ne se limitent pas aux particuliers. Les concessionnaires agréés jouent un rôle central dans l’augmentation des importations, notamment en ce qui concerne les voitures neuves. Au cours du premier semestre 2024, ces concessionnaires ont importé un total de 69 197 véhicules neufs pour une valeur de 1,068 milliard de dollars. Ce chiffre reste néanmoins légèrement en baisse par rapport à l’année précédente où, en 2023, 74 405 véhicules avaient été importés pour une valeur de 1,18 milliard de dollars. Cette baisse pourrait s’expliquer par divers facteurs économiques et logistiques, mais elle ne semble pas freiner la demande générale.

La situation actuelle laisse présager que le marché algérien pourrait encore connaître des fluctuations importantes en fonction des décisions politiques et économiques. L’assouplissement des restrictions sur les importations de véhicules d’occasion, en particulier ceux de moins de trois ans, a certainement stimulé le marché. Par ailleurs, la demande de véhicules neufs, notamment par les concessionnaires, reste un indicateur clé de la reprise progressive du secteur automobile en Algérie après plusieurs années marquées par des blocages et des restrictions.

Ainsi, les données des douanes algériennes montrent clairement un dynamisme persistant dans le secteur de l’automobile, que ce soit par l’achat de véhicules d’occasion ou de voitures neuves. L’avenir des importations dépendra toutefois de nombreux facteurs, incluant la disponibilité des véhicules à l’international, les politiques commerciales, ainsi que les fluctuations des prix sur le marché mondial de l’automobile. Il sera donc intéressant de suivre l’évolution de ces tendances pour mieux comprendre l’impact global sur l’économie algérienne, et plus spécifiquement sur le pouvoir d’achat des citoyens en quête de mobilité.