Voitures : un tribunal d’Alger va frapper d’une main de fer

Voitures en Algérie ENACTA conduire Alger

Un tribunal d’Alger s’apprête à juger un vaste réseau de falsification de documents administratifs liés à l’immatriculation de voitures, un scandale qui secoue la capitale algérienne. Le procès, ouvert mercredi dernier, met en lumière l’implication de 47 accusés, dont plusieurs employés municipaux de la commune de Bab El Oued, dans une affaire qui pourrait avoir des répercussions considérables sur la gestion des véhicules et la sécurité routière à Alger.

L’enquête, qui a débuté fin 2019, a révélé qu’un réseau de falsification de documents avait permis l’immatriculation illégale de dizaines de voitures, en utilisant des informations falsifiées pour enregistrer des véhicules dans les bases de données de la commune d’Alger. Ces voitures, prétendument neuves, étaient en réalité des véhicules enregistrés sur la base de dossiers entièrement fabriqués, avec des documents administratifs frauduleux, des identités usurpées et des faux certificats de conformité.

Les véhicules concernés par cette fraude ont été enregistrés grâce à des faux certificats de vente, des cartes grises falsifiées et des identités fictives. Certains des véhicules ne répondaient pas aux normes techniques nécessaires, ce qui a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité des voitures qui circulaient dans les rues d’Alger. Ce type de fraude ne touche pas seulement les autorités, mais met également en danger la vie des conducteurs et des piétons, car les véhicules impliqués dans ces manœuvres illégales peuvent ne pas respecter les critères de sécurité essentiels.

Les accusés ont été impliqués dans diverses étapes de ce processus de falsification, notamment la modification des bases de données de la commune d’Alger, l’introduction de fausses informations, la création de documents d’identité fictifs, et la manipulation des certificats de vente de véhicules. Parmi les personnes accusées figurent des responsables municipaux et des employés chargés de l’immatriculation des véhicules, dont certains ont avoué avoir signé des documents sans vérifier leur authenticité. D’autres ont nié leur implication, affirmant qu’ils agissaient sous les ordres de leurs supérieurs, ce qui soulève des questions sur la responsabilité des personnes au sommet de l’administration d’Alger.

Une autre dimension de cette fraude réside dans l’immatriculation de voitures d’origine étrangère sans respecter les procédures douanières, un problème qui touche directement les importateurs et les concessionnaires de véhicules à Alger. Les autorités sont confrontées à un défi majeur en matière de contrôle et de transparence, car la fraude affecte non seulement le système administratif, mais aussi l’industrie automobile du pays. En conséquence, les consommateurs et les acheteurs de voitures doivent désormais être encore plus vigilants lorsqu’ils achètent des véhicules à Alger, en particulier ceux qui sont censés être neufs ou d’occasion importés.

Les enquêteurs ont révélé que certains des véhicules immatriculés dans cette affaire avaient des adresses fictives pour compléter les dossiers frauduleux, ajoutant une couche de complexité à l’affaire. Cette situation a donné lieu à une série de répercussions, notamment sur les normes de sécurité des voitures dans la capitale algérienne. Il est crucial de comprendre que ce type de fraude ne se limite pas aux aspects administratifs, mais a également des conséquences sur l’intégrité du marché automobile d’Alger, ainsi que sur la sécurité routière dans la ville.

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