Dans une affaire révélatrice des risques encourus lors d’un manquement aux règles douanières, une passagère sur le point d’embarquer à l’aéroport international Abane Ramdane de Béjaïa à destination de Paris a été interceptée par les agents des douanes pour une fausse déclaration. L’intervention s’est déroulée dans le cadre des missions de contrôle exercées par les services douaniers sur le mouvement des voyageurs à l’entrée et à la sortie du territoire douanier. C’est à la suite d’un contrôle approfondi, incluant une fouille corporelle et la vérification des bagages, que les agents ont découvert une somme de 10 500 euros en possession de cette passagère, qui avait tenté de dissimuler son existence lors de son départ vers Paris.
Ce cas de fausse déclaration, détecté sur une liaison internationale entre Béjaïa et Paris, met en lumière les efforts constants des services douaniers algériens pour faire respecter la législation relative aux mouvements de devises. En tentant de franchir les contrôles sans respecter les obligations déclaratives, la voyageuse en question s’est exposée à des poursuites sévères, puisque toute fausse déclaration constitue un délit passible de lourdes sanctions pénales.
En Algérie, le transport de devises à l’étranger est strictement encadré. À la sortie du pays, les voyageurs — qu’ils soient résidents ou non-résidents — peuvent emporter jusqu’à un montant équivalent à 7 500 euros, à condition que cette somme provienne d’un compte devises ouvert en Algérie et que le voyageur présente un avis de débit bancaire. Au-delà de ce plafond, une autorisation de change délivrée par la Banque d’Algérie est obligatoire. Le non-respect de ces dispositions, notamment dans le cas d’une fausse déclaration sur un vol international comme celui de Béjaïa vers Paris, entraîne une requalification immédiate en infraction douanière grave.
La passagère, qui avait dissimulé le montant de 10 500 euros sans présenter les justificatifs requis, est désormais exposée à des poursuites pour fausse déclaration. Les conséquences juridiques sont lourdes : en plus de la saisie intégrale de la somme transportée illégalement, elle risque une peine de prison allant de deux à sept ans, une amende équivalente au double de la somme saisie, ainsi que la confiscation des moyens ayant servi à commettre la fraude.
La ligne aérienne entre Béjaïa et Paris, très empruntée par les ressortissants algériens et les membres de la diaspora, est souvent surveillée de près par les services douaniers, en raison du volume de passagers et des tentatives récurrentes de transfert de capitaux non déclarés. Cette nouvelle affaire de fausse déclaration illustre l’attention accrue que les autorités portent à ces flux, dans le but de prévenir les infractions financières et de lutter contre les mouvements illicites de devises.
En rappelant les règles en vigueur, les Douanes algériennes insistent sur l’importance du respect strict de la réglementation. Le cadre légal prévoit que toute personne transportant une somme en devises excédant les seuils autorisés doit impérativement effectuer une déclaration officielle. Le non-respect de cette obligation, comme ce fut le cas sur ce vol entre Béjaïa et Paris, peut rapidement transformer un simple voyage en un problème judiciaire aux conséquences durables.
Ce type d’opération, rendu possible grâce à la vigilance constante des agents en poste dans les aéroports, reflète l’engagement des Douanes à lutter contre les infractions financières transfrontalières. La passagère, désormais sous le coup d’une procédure, pourrait faire face à un procès en correctionnelle pour fausse déclaration, une infraction de plus en plus réprimée dans un contexte où la transparence des flux financiers devient une priorité stratégique pour les autorités.
Ainsi, pour tous les voyageurs en partance depuis Béjaïa vers Paris ou toute autre destination, ce rappel réglementaire prend tout son sens : car la déclaration des devises est obligatoire, et toute fausse déclaration expose à des poursuites sévères. Les contrôles sont réels, réguliers et appliqués sans exception, dans le strict respect des lois en vigueur.