Vol de 1.1 million d’euros : un Algérien condamné en France

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Un Algérien a été condamné en France pour un vol hors du commun, portant sur un butin de 1,1 million d’euros. L’affaire, qui a captivé la presse française et internationale, concerne le vol de quatre montres de luxe appartenant à un prince qatari. Cet Algérien de 44 ans, au profil aussi complexe que son parcours, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Paris après plusieurs mois d’enquête minutieuse menée par les autorités françaises. L’histoire de ce vol, mêlant discrétion, audace et précision, s’est déroulée entre la Suisse et la France, à bord d’un TGV, avant de s’achever dans une salle d’audience parisienne.

L’affaire débute le 3 avril 2025, à bord d’un train reliant Genève à Paris. Le prince qatari, victime de ce vol, voyageait tranquillement, transportant ses précieuses montres dans une petite valise. Ces pièces de collection, estimées à 1,1 million d’euros, faisaient partie de marques horlogères parmi les plus prestigieuses du monde. À l’arrêt du train en gare de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, le voleur, identifié comme un Algérien, profite d’un moment d’inattention pour s’emparer du bagage. Le vol s’effectue en quelques minutes seulement. L’Algérien, parfaitement préparé, transfère aussitôt les montres dans une autre valise plus grande, avant de descendre discrètement du train. Le prince, réalisant le vol après le départ du train, n’a pu qu’alerter les autorités dès son arrivée à Paris.

Ce vol spectaculaire commis par un Algérien sur le sol français a aussitôt déclenché une enquête d’envergure. La Brigade de répression du banditisme (BRB) a été saisie. Grâce aux images de vidéosurveillance et à la coopération entre les polices française et suisse, les enquêteurs ont retracé le parcours du suspect. Après avoir quitté le TGV à Bourg-en-Bresse, l’homme a pris un autre train vers Lyon-Part-Dieu, avant de rejoindre Bruxelles. Ces déplacements ont permis aux enquêteurs de comprendre que le voleur possédait une expérience solide des trajets internationaux et maîtrisait parfaitement les itinéraires ferroviaires européens.

Les recherches ont ensuite pris une tournure internationale. En analysant les données téléphoniques du suspect, les enquêteurs ont découvert que le téléphone utilisé correspondait à des déplacements fréquents entre la France et l’Algérie. L’homme, originaire d’Algérie mais circulant sous plusieurs fausses identités, semblait habituer à jouer avec les frontières. Le suivi des réservations de vols a fini par confirmer la présence régulière de ce même individu entre plusieurs grandes capitales européennes. Ces éléments ont permis de concentrer la surveillance sur les aéroports, et notamment celui de Paris-Charles-de-Gaulle.

Le 28 septembre 2025, la traque prend fin. L’Algérien recherché pour ce vol de 1,1 million d’euros est arrêté par la police française au terminal E de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Lors de son interpellation, les agents de la BRB saisissent 4 500 euros en liquide. L’homme ne montre aucune résistance, conscient que l’enquête a déjà établi sa culpabilité. Les policiers découvrent alors un profil particulièrement intrigant. Cet Algérien de 44 ans était connu des autorités pour un vol commis à bord d’un avion et faisait déjà l’objet de plusieurs signalements en Europe. Les empreintes digitales révèlent qu’il a utilisé pas moins de onze identités différentes, un record pour les services de police.

Son nom, ou plutôt ses multiples alias, apparaissent dans des dossiers ouverts en Belgique, en Allemagne et même en Suisse. Dans ces pays, des affaires similaires de vol de bijoux, de montres et d’objets de luxe ont été recensées. Le parquet de Paris décrit le profil d’un « délinquant itinérant spécialisé dans les vols de grande valeur », capable d’opérer rapidement, sans violence, et de disparaître aussitôt. Ce type de profil, bien connu des services de police, agit souvent seul ou avec un réseau très restreint, et s’appuie sur une connaissance fine des circuits internationaux.

Lors de son procès, qui s’est tenu le 1er octobre 2025, l’Algérien comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris. L’audience attire l’attention des médias, curieux de comprendre comment un vol aussi important a pu être commis dans un simple train reliant la Suisse à la France. Le prévenu garde le silence sur la destination des montres, dont aucune n’a été retrouvée. Le parquet, rappelant la gravité des faits et la valeur du butin, requiert une peine exemplaire. Le tribunal suit en grande partie ces réquisitions.

L’Algérien est condamné à deux ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt immédiat. En plus de cette peine, une interdiction du territoire français pour une durée de dix ans est prononcée à son encontre. Le jugement met fin à plusieurs mois de cavale et de spéculations autour de ce vol spectaculaire. Les autorités françaises saluent la coopération internationale qui a permis d’identifier et d’arrêter cet homme au profil multiple.