Volkswagen débarquera en Algérie en septembre

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La Banque africaine d’import-export, Afreximbank, a décidé de mobiliser un financement d’un milliard de dollars afin de soutenir l’intégration et le développement de l’industrie automobile sur le continent africain. Cet appui financier vient accompagner un événement majeur qui se tiendra en Algérie du 4 au 10 septembre prochain, avec la tenue de la 4ᵉ édition du Salon du commerce intra-africain et, en parallèle, la première édition du Forum africain de l’automobile, programmée pour les 5 et 6 septembre. Pas moins de 27 entreprises internationales ont déjà confirmé leur présence, et parmi elles, plusieurs constructeurs de premier plan tels que Hyundai, Nissan, Chery, Stellantis, Isuzu et Volkswagen, qui feront le déplacement en Algérie pour présenter leurs projets et renforcer leurs partenariats.

La présence de figures influentes du secteur automobile est également attendue, à commencer par Martina Bihn, présidente de Volkswagen Afrique, qui sera en Algérie aux côtés de hauts responsables de Porsche, Hyundai et Nissan. Ces délégations visiteront plusieurs usines privées spécialisées dans la production de pièces détachées, avant de se joindre à des responsables ministériels lors de visites prévues dans certaines grandes entreprises publiques. Cette démarche vise à mieux évaluer les capacités de production locales et à identifier les opportunités de collaboration dans une filière en pleine structuration.

Le forum, organisé sous l’égide d’Afreximbank et de l’Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM), a pour objectif d’accélérer la mise en place d’une industrie automobile durable sur le continent et de positionner l’Afrique comme une plateforme incontournable dans la chaîne mondiale de production. Les organisateurs précisent qu’une enveloppe d’un milliard de dollars est déjà mobilisée pour encourager l’intégration et la création de nouvelles chaînes de valeur régionales qui dépasseront les circuits commerciaux habituels.

Le vendredi 5 septembre, la première journée sera rythmée par quatre grandes sessions de travail qui aborderont la transition de l’industrie automobile mondiale et ses effets sur l’Afrique, l’évaluation des progrès réalisés dans le cadre de la stratégie continentale de l’automobile, la valorisation des ressources minières africaines au service de l’industrialisation, ainsi que le passage progressif de l’importation de véhicules d’occasion vers un écosystème africain de production. Le samedi 6 septembre, les discussions se poursuivront autour de l’accessibilité du transport, de la micro-mobilité, de la promotion des solutions de mobilité durable, de l’attraction des investissements par les chaînes de valeur africaines et de la montée en puissance des modèles électriques adaptés au marché africain.

Au-delà de Volkswagen, Nissan et Hyundai, une large palette d’acteurs internationaux et régionaux prendra part à l’événement, parmi lesquels l’AAAM, l’Association turque des constructeurs automobiles, Stellantis, Isuzu, Baco Motors, Fonduri, la société libyenne d’assemblage de camions, ainsi qu’une série d’entreprises maghrébines et algériennes impliquées dans la sous-traitance automobile, la fabrication de pièces de rechange et la fourniture d’équipements industriels. L’Algérie verra également la participation de ses propres acteurs, dont l’entreprise nationale de maintenance automobile, la société Iris spécialisée dans les pneumatiques, et divers sous-traitants qui ambitionnent de renforcer leur place sur le marché continental.

Pour Rachid Bakhchi, président de la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l’Ouest algérien, ce rendez-vous représente une étape déterminante pour l’Algérie dans son intégration à l’espace économique africain, particulièrement après l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine. Selon lui, l’Algérie se prépare à occuper une position stratégique derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte, en misant sur un modèle qui privilégie les usines de sous-traitants et de fournisseurs locaux capables de s’intégrer aux chaînes de valeur régionales.

Il a également rappelé que plusieurs visites d’usines avaient déjà eu lieu ces derniers mois, avec la présence de délégations étrangères intéressées par le potentiel des sous-traitants algériens. L’exposition de septembre permettra de mettre en avant ces capacités et de faciliter la conclusion de nouveaux partenariats industriels. Le salon ne se limitera pas à l’automobile, puisque des produits électroménagers, électroniques et des matériaux de construction y seront aussi présentés. Volkswagen, mais aussi Nissan, accompagneront des délégations africaines et ministérielles dans des visites directes d’usines locales en Algérie, confirmant l’importance du marché pour l’avenir de la filière.

Enfin, des rencontres B2B sont prévues afin de favoriser les échanges directs entre industriels africains et algériens, avec à la clé des annonces importantes concernant l’industrie automobile, y compris dans le secteur militaire. L’événement, qui mobilise déjà de nombreuses entreprises, s’annonce comme un moment clé pour l’Algérie et pour Volkswagen, dont la présence en Algérie en septembre symbolise l’intérêt croissant des grands constructeurs pour le marché africain et ses perspectives de croissance.