Vols France – Algérie : un nouveau détail fait froid dans le dos

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Les incivilités à bord des avions au départ de la France, y compris sur les vols vers l’Algérie, atteignent un niveau alarmant, faisant de ces vols des trajets sous haute tension. Selon les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), relayés par RMC, pas moins de 1.781 incidents ont été signalés en 2024. Une hausse de 70 % en seulement trois ans, comparée aux 1.050 incidents recensés en 2021. Un détail qui fait froid dans le dos et qui inquiète profondément les compagnies aériennes ainsi que leur personnel navigant.

Dans la majorité des cas, ces actes d’indiscipline concernent directement les stewards et hôtesses de l’air, qui se retrouvent en première ligne face à des passagers de plus en plus exigeants et agressifs. Les conflits éclatent souvent pour des raisons qui peuvent sembler anodines : un changement de siège refusé, un bagage cabine redirigé vers la soute faute de place ou encore une file d’attente jugée trop longue lors de l’embarquement. « Nous sommes confrontés à des insultes, des cris, et parfois même des menaces physiques pour des situations que nous ne contrôlons pas », confie un steward sous couvert d’anonymat.

Le phénomène ne touche pas uniquement les vols au départ de la France vers l’Algérie. Il s’observe également sur d’autres liaisons jugées sensibles. Certaines compagnies, notamment Transavia, qui dessert régulièrement Alger, Oran et d’autres aéroports algériens, ont dû faire appel aux forces de l’ordre à 150 reprises en un an, enregistrant une hausse de 4 % des interventions de police à bord. « Nous avons des consignes strictes : si un passager devient violent, il est immédiatement signalé et neutralisé si nécessaire », explique un membre du personnel navigant.

Les raisons de cette montée des tensions sont multiples. Les syndicats du secteur pointent du doigt l’augmentation incessante des prix des billets, combinée à une dégradation des services à bord. « Les passagers se sentent lésés. Ils payent plus cher pour des prestations réduites, et cela crée un climat propice aux tensions », analyse un expert en aviation. Le sentiment d’injustice généré par ces hausses tarifaires est particulièrement fort sur les lignes reliant la France et l’Algérie, où la demande explose à certaines périodes de l’année, notamment en été et pendant le Ramadan.

Face à cette recrudescence d’incidents, les compagnies aériennes tentent de s’adapter. Certaines forment désormais leurs équipages aux techniques d’auto-défense, tandis que d’autres se dotent de matériel de contention permettant d’immobiliser un passager particulièrement violent. Pour les destinations les plus à risque, comme Ibiza ou Mykonos, des mesures de précaution supplémentaires sont mises en place. Sur ces vols, les équipages sont parfois renforcés et exclusivement masculins, avec des règles de sécurité plus strictes, comme l’interdiction immédiate de vente d’alcool à bord dès qu’un passager présente des signes d’ébriété.

Malgré ces dispositifs, la situation continue de se dégrader. « Nous avons besoin de sanctions plus sévères pour dissuader les fauteurs de trouble. Un passager qui insulte ou agresse un membre de l’équipage devrait être interdit de vol pendant plusieurs années », suggère un commandant de bord expérimenté. Actuellement, les passagers turbulents risquent des amendes, voire des interdictions temporaires de vol, mais ces mesures restent rares et difficilement applicables à l’échelle internationale.

Le malaise est profond et reflète une transformation plus large du transport aérien. Entre la frustration des passagers et les contraintes croissantes des compagnies aériennes, les tensions semblent vouées à s’intensifier. Pour l’heure, une question demeure : jusqu’où ira cette escalade des incivilités dans les airs ?

 

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