Voyages et immigration – Le PDG par intérim d’Air Algérie, Amine Debaghine Mesroua a expliqué pourquoi les billets vers l’Algérie sont plus chers que vers le Maroc. Cette question soulève, rappelons-le, l’indignation des voyageurs algériens depuis plusieurs mois.
La question des prix des billets continue de faire couler de l’encre et suscite la colère des Algériens depuis la réouverture partielle des frontières nationales. Actuellement, le tarif moyen pour un aller simple sur la ligne Paris-Alger est de 500 euros chez Air Algérie. Air France, qui pratique les tarifs les plus élevés du marché propose quand à elle des billets allant jusqu’à 998 euros par personne pour ce qui reste de ce mois de Mars.
Mais, même alors qu’une augmentation des vols devrait avoir lieu dans les prochains jours, les prix ne devraient pas baisser dans l’immédiat, et ce pour plusieurs raisons. La première est que l’augmentation sera progressive, ce qui ne permettra pas de diminuer instantanément la pression sur les vols. La deuxième raison est d’ordre géopolitique. En raison de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie, les prix du pétrole ont explosé ces derniers jours, et certains experts n’hésitent pas à parler d’un baril à 200 dollars dans les prochaines semaines. Une hausse qui devrait également impacter les prix des billets, puisque les compagnies aériennes devront désormais dépenser davantage pour leur carburant.
Voici pourquoi les billets sont plus chers vers l’Algérie que le Maroc
Dans ce contexte, le PDG d’Air Algérie, Amine Mesroua a expliqué la raison pour laquelle les billets vers l’Algérie sont plus chers que vers des pays voisins comme le Maroc, alors que le temps de vol est pratiquement le même. La différence de prix n’est d’ailleurs pas négligeable, puisqu’elle peut être multipliée par dix, voire plus.
Auditionné devant la Commission des affaires étrangères de l’APN, le premier responsable de la compagnie nationale a donné des explications par rapport à cette situation qui soulève la colère de la diaspora depuis plusieurs mois.
« Il y a onze classes différentes en (classe) économique. J’entends des gens dire qu’ils ont trouvé des vols Paris-Casablanca à 30 €, mais il s’agit d’une seule place dans l’avion pas la totalité des billets », a-t-il notamment dit. Le patron d’Air Algérie a défendu les tarifs pratiqués par la compagnie nationale, en estimant que ceux-ci se justifient par les différentes charges qui sont incluses dans le prix du billet. « « Est-il possible de mobiliser un Airbus sur Paris pour des billets à 30 € ? Nous payons 18 000 da de taxes par passagers. », a-t-il affirmé.
« Il y a la redevance sur les passagers sur la sécurité. La passerelle où passent les passagers à Alger coûte 1300 dinars algériens par personne. À Paris, aussi, elle est payante. La société de sécurité qui fait les contrôles ça se paie aussi et c’est inclus dans le prix du billet », a-t-il également énuméré.
Lire également : Visas pour la France en Algérie : comment déposer sans rendez-vous ?