En 2024, l’Algérie a connu une augmentation notable du nombre de touristes, marquant ainsi une étape importante dans la promotion de son secteur touristique. En effet, plus de 3,5 millions de visiteurs ont foulé le sol algérien au cours de l’année dernière, ce qui représente une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres ont été dévoilés par Nabil Mellouk, directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, lors de son intervention à la radio Chaîne 2.
Parmi ces 3,5 millions de touristes, 1,2 million étaient des Algériens résidant à l’étranger, qui profitent de leurs vacances ou de leurs congés pour revenir dans leur pays d’origine. Ce phénomène témoigne de l’importance des liens que l’Algérie entretient avec sa diaspora et de l’attrait croissant du pays pour ses citoyens expatriés. Les 2,3 millions restants étaient des touristes étrangers, venus de divers horizons pour découvrir la richesse culturelle, historique et naturelle de l’Algérie.
L’une des principales régions qui a vu un afflux significatif de touristes est le sud du pays, notamment le désert saharien. En 2024, le tourisme saharien a enregistré une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. En 2023, environ 500 000 touristes nationaux avaient visité le sud de l’Algérie, une tendance qui s’est accélérée avec l’augmentation des infrastructures et des services dédiés à ce type de tourisme. Le Sahara, avec ses paysages grandioses, ses oasis et ses monuments historiques, continue de fasciner les visiteurs en quête d’authenticité et d’aventure.
L’Algérie ambitionne de se faire une place de choix parmi les destinations touristiques du bassin méditerranéen, une région qui figure parmi les plus fréquentées du monde. Nabil Mellouk a souligné que l’objectif du pays est de ne pas seulement augmenter le nombre de touristes, mais aussi d’améliorer la qualité de l’accueil et des services proposés. L’Algérie souhaite ainsi concurrencer les autres destinations méditerranéennes en offrant une expérience touristique diversifiée, allant du tourisme culturel à l’écotourisme, en passant par le tourisme d’aventure.
Pour atteindre cet objectif ambitieux de 12 millions de touristes d’ici 2030, plusieurs axes de développement ont été identifiés. Parmi les priorités, l’amélioration de l’infrastructure d’hébergement est cruciale. L’Algérie doit augmenter ses capacités d’hébergement afin d’accueillir un plus grand nombre de visiteurs tout en garantissant des conditions de séjour agréables et de qualité. Cela passe par l’investissement dans de nouveaux hôtels, complexes touristiques et établissements de luxe, mais également par la rénovation et la modernisation des structures existantes.
Outre l’infrastructure, la qualité des services doit également être améliorée, et ce, à tous les niveaux de l’industrie touristique. Cela inclut non seulement les services d’hébergement, mais aussi ceux liés au transport, à la restauration et à l’animation. Pour cela, des investissements dans la formation de la main-d’œuvre locale sont également nécessaires. Le secteur touristique en Algérie, bien qu’en plein développement, souffre parfois d’un manque de compétences dans certains domaines clés, ce qui peut nuire à l’expérience du visiteur. En formant une main-d’œuvre qualifiée et en veillant à une gestion professionnelle, l’Algérie pourrait non seulement attirer davantage de touristes, mais également fidéliser ceux qui la visitent.
Le ministère du Tourisme a donc un rôle clé à jouer dans la mise en place de ces réformes et dans la création d’un environnement propice à l’investissement. En travaillant sur ces différents aspects, l’Algérie pourra progressivement se positionner comme une destination touristique de premier plan en Méditerranée, capable de rivaliser avec des pays voisins comme la Tunisie, le Maroc ou l’Égypte.
Avec des paysages variés allant des montagnes aux plages en passant par le désert, une histoire millénaire, une cuisine savoureuse et une hospitalité chaleureuse, l’Algérie possède de nombreux atouts pour attirer les touristes. Toutefois, pour transformer ce potentiel en réalité, des efforts continus dans l’amélioration des infrastructures, des services et de la formation seront nécessaires pour garantir une expérience touristique à la hauteur des attentes internationales.
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