Voyage : Alger laisse sans voix Gerard Piqué

Alger Gérard Piqué

Présent à Alger en ce lundi 29 décembre 2025, Gerard Piqué ne s’est pas contenté d’un simple passage protocolaire pour promouvoir la Kings League. L’ancien défenseur emblématique du FC Barcelone et de la sélection espagnole a vécu une véritable immersion dans la capitale algérienne, une expérience qui l’a manifestement marqué, au point de faire naître une comparaison spontanée et sincère avec sa ville natale. « Alger ressemble beaucoup à Barcelone », a-t-il confié, avec un sourire qui traduisait un réel sentiment de familiarité.

Arrivé tôt dans la matinée, Piqué a enchaîné les visites, accompagné de l’influenceur algérien HMI, Hachemi Sabi de son vrai nom, récemment désigné président de l’équipe algérienne engagée dans la Kings League. Dès les premières heures, l’ancien champion du monde a voulu aller au contact de la ville et de ses habitants. Le Mémorial des Martyrs fut l’un de ses premiers arrêts. Face à ce symbole fort de l’histoire algérienne, Piqué s’est montré attentif, curieux et respectueux, cherchant à comprendre le passé du pays et la portée émotionnelle de ce monument pour les Algérois.

Mais c’est surtout en parcourant les ruelles de la Casbah, en visitant la mosquée Ketchaoua et en se promenant dans des quartiers populaires comme Bab El Oued que l’ancien Blaugrana a semblé trouver ses repères. L’architecture, la proximité de la mer, la lumière méditerranéenne et même l’ambiance des rues lui ont rappelé Barcelone. « Le climat, la cuisine, le port… tout cela me parle beaucoup », a-t-il expliqué dans une déclaration accordée à Echorouk. Une comparaison qui ne doit rien au hasard : Alger et Barcelone partagent cette identité méditerranéenne faite de chaleur humaine, de convivialité et d’un rapport presque charnel à la mer.

Loin des salons feutrés et des discours formatés, Gerard Piqué a aussi pris le temps de moments simples, presque anodins, mais lourds de sens. À Bab El Oued, il n’a pas hésité à taper le ballon avec des jeunes du quartier, sous les regards émerveillés de gamins qui n’auraient jamais imaginé jouer un jour avec une légende du football mondial. Ces images, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont rapidement fait le tour de la toile, renforçant l’impression d’un Piqué accessible, curieux et sincèrement intéressé par l’Algérie.

Ce séjour s’inscrit évidemment dans un cadre précis : le développement de la Kings League en Algérie. Créée par Piqué en 2022, cette compétition de football à sept a bousculé les codes traditionnels du jeu, en mêlant sport, spectacle et divertissement. Règles inédites, matchs courts, cartes spéciales, présidents d’équipes issus du monde du streaming ou du football… La Kings League a rapidement trouvé son public en Espagne avant de s’étendre à d’autres pays d’Europe et d’Amérique latine. L’Algérie représente désormais une nouvelle étape stratégique dans cette expansion, notamment grâce à sa jeunesse passionnée de football et très connectée aux plateformes numériques.

Mais au-delà de l’aspect purement sportif et économique, cette visite a révélé autre chose : une rencontre entre un homme et une ville. Piqué n’a pas caché son plaisir d’être à Alger, ni son envie d’y revenir. « Je m’y sens très à l’aise », a-t-il répété à plusieurs reprises. Des mots simples, mais lourds de sens, qui ont résonné positivement auprès du public algérien.

En repartant, Gerard Piqué n’emportera pas seulement des images et des souvenirs touristiques. Il repart avec une impression durable, celle d’une capitale vivante, accueillante et profondément méditerranéenne, capable de rappeler à un enfant de Barcelone les sensations de chez lui. Et peut-être aussi avec la conviction que l’Algérie, au-delà de la Kings League, a beaucoup à offrir au football moderne et à ses nouvelles formes d’expression.