L’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement touristique en s’inspirant du modèle de la Grèce, réputée pour son attractivité et sa gestion efficace du secteur. Dans cette optique, un accord a été signé entre la ministre grecque du Tourisme, Olga Kefalogianni, et l’ambassadrice d’Algérie à Athènes, Zaina Ben Habouche. Cette initiative vise à renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans les forums internationaux comme l’Organisation mondiale du tourisme (ONU Tourisme), où les échanges d’expertise peuvent jouer un rôle clé dans la transformation du paysage touristique algérien.
Avec ses plages immaculées, son patrimoine culturel d’une richesse exceptionnelle et ses sites archéologiques encore largement sous-exploités, l’Algérie possède tous les atouts pour devenir une destination incontournable. Pourtant, le pays peine encore à s’imposer sur la scène touristique mondiale, malgré ses potentialités naturelles et historiques. C’est précisément là qu’intervient l’expertise grecque, un pays qui, en quelques décennies, a su transformer son industrie du tourisme en moteur de croissance économique. « L’expertise de la Grèce pourrait grandement profiter à l’Algérie », a déclaré un responsable du secteur, soulignant l’importance d’une vision stratégique pour attirer davantage de visiteurs internationaux.
Outre la coopération dans le domaine du tourisme, la Grèce et l’Algérie élargissent leurs discussions à d’autres secteurs clés. Le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a récemment reçu la vice-ministre grecque des Affaires étrangères, Alexandra Papadopoulou, afin d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat énergétique. L’Algérie, forte de ses ressources en gaz naturel et de son ambition dans les énergies renouvelables, voit en la Grèce un partenaire stratégique pour diversifier ses exportations et développer des infrastructures modernes dans le domaine énergétique.
L’un des axes majeurs de cette coopération repose sur la commercialisation du gaz naturel liquéfié (GNL), un domaine où l’Algérie joue déjà un rôle central en Méditerranée. La demande en énergie propre et en alternatives aux combustibles fossiles ne cesse de croître en Europe, et la Grèce, avec sa position géographique privilégiée, pourrait servir de hub pour la distribution du gaz algérien sur le marché européen. Par ailleurs, les deux pays envisagent de collaborer sur des projets liés aux énergies nouvelles et renouvelables, notamment le solaire photovoltaïque et l’éolien, afin de renforcer la transition énergétique dans la région.
Le secteur minier, autre pilier stratégique pour l’Algérie, a également été au cœur des discussions. Les deux parties ont exploré des pistes de coopération en matière de recherche et d’exploitation des ressources minérales, notamment dans l’extraction et la transformation du marbre, du phosphate, du minerai de fer et du feldspath. L’Algérie, qui dispose de vastes réserves inexploitées, cherche à attirer des investisseurs étrangers pour moderniser son industrie minière et maximiser la valeur ajoutée de ses ressources naturelles.
À travers ces échanges, l’Algérie et la Grèce manifestent une volonté commune d’approfondir leur partenariat économique et commercial. « Nous devons intensifier les consultations et renforcer la coopération bilatérale pour servir les intérêts communs de nos deux pays », a affirmé Alexandra Papadopoulou, mettant en avant la nécessité d’un dialogue continu pour concrétiser les projets en cours.
Cette dynamique s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification économique engagée par l’Algérie. En misant sur des secteurs porteurs comme le tourisme, les énergies renouvelables et les mines, le pays cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à créer de nouvelles sources de croissance durable. L’expérience grecque en matière de développement touristique et de gestion des ressources naturelles constitue une source précieuse d’inspiration pour l’Algérie, qui ambitionne de renforcer son attractivité sur la scène internationale.
Alors que les premiers jalons de cette coopération sont posés, il reste à voir comment ces initiatives se concrétiseront dans les années à venir. Si la volonté politique est bien présente, la mise en œuvre de ces projets nécessitera des investissements conséquents et une planification rigoureuse. Toutefois, avec des perspectives prometteuses et un cadre de coopération en plein essor, l’Algérie et la Grèce pourraient bien poser les bases d’un partenariat durable et bénéfique pour les deux nations.
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