Un voyage entre l’Algérie et la France, censé se dérouler sans encombre, peut parfois réserver des imprévus, notamment en ce qui concerne la réglementation sur les dinars. C’est précisément ce qu’a découvert Iyasoony, un influenceur algérien très suivi sur TikTok, lors de son récent voyage entre l’Algérie et la France. Ce créateur de contenu, pourtant habitué aux déplacements, ignorait totalement qu’il existait une limite légale fixant à 10.000 dinars le montant autorisé à emporter à l’étranger lors d’un voyage depuis l’Algérie. C’est seulement à l’aéroport d’Oran, juste avant de monter à bord de son vol à destination de Paris, que la douane lui a rappelé cette règle stricte.
Il explique avoir été arrêté par une agente des douanes qui lui a signalé qu’il n’était pas autorisé à transporter plus de 10.000 dinars. Cette précision a eu l’effet d’un choc pour lui, d’autant que d’autres passagers présents dans la même situation, tous embarqués pour un voyage depuis l’Algérie vers la France, semblaient eux aussi complètement surpris. Pourtant, cette règle est bien en vigueur, et ce depuis plusieurs années. Elle ne fait pas partie de récentes mesures, mais appartient à un arsenal réglementaire clairement établi, spécifiquement conçu pour encadrer la circulation de la monnaie locale, les dinars, lors des voyages à l’étranger.
Selon les directives officielles publiées par les Douanes algériennes, seuls les voyageurs résidents en Algérie ont le droit de transporter jusqu’à 10.000 dinars en billets de banque au moment de quitter le territoire. Tout montant supérieur à ce seuil, ou transporté par une personne non résidente, est considéré comme une infraction douanière. Cela signifie concrètement qu’un Algérien vivant en France, même détenteur d’un passeport algérien, est soumis à la même interdiction qu’un touriste étranger en matière d’emport de dinars, dès qu’il s’engage dans un voyage hors d’Algérie.
Lors d’un voyage classique entre l’Algérie et la France, nombreux sont ceux qui ignorent que le transport de dinars est strictement réglementé selon le statut de résidence. Ce n’est pas la nationalité qui entre en jeu, mais bien l’adresse de résidence habituelle. Ne pas en tenir compte peut transformer un simple passage à la douane en source de stress, voire de sanctions.
Les agents des Douanes algériennes insistent sur ce point : pour un résident, le plafond de 10.000 dinars s’applique aussi bien à l’entrée qu’à la sortie du pays. Pour un non-résident, c’est l’interdiction totale d’importer ou d’exporter des dinars. Cette précision est mentionnée noir sur blanc sur le site officiel de l’administration douanière, mais encore faut-il que les voyageurs aient pris soin de le consulter avant leur départ d’Algérie. En négligeant cette vérification, on peut compromettre la sérénité de son voyage, simplement pour quelques dinars de trop.
Les conséquences en cas d’infraction ne se limitent pas à une simple confiscation. Une somme en dinars dépassant la limite ou transportée sans droit peut être saisie sur-le-champ, mais cela peut également entraîner une amende, voire une procédure judiciaire. C’est pourquoi chaque voyageur devrait faire preuve d’une extrême prudence au moment de préparer son départ d’Algérie, surtout si des dinars figurent dans ses bagages.
En définitive, tout voyage au départ de l’Algérie nécessite une bonne préparation, notamment en ce qui concerne les questions de devises et de dinars. Le respect du plafond de 10.000 dinars n’est pas une option, mais une obligation légale que les autorités appliquent avec rigueur. Pour éviter tout désagrément, il est crucial de vérifier son statut de résidence et d’adapter le contenu de son portefeuille en conséquence. Ainsi, chaque voyage entre l’Algérie et la France pourra se dérouler dans les meilleures conditions, sans obstacles administratifs liés aux dinars.
Voyage en Algérie : limites en dinars, qu’en est-il de l’euro ?
Lorsqu’un voyageur entre ou quitte le territoire algérien, il doit savoir que certains montants en devises sont soumis à une obligation de déclaration. Pour les ressortissants algériens, qu’ils soient résidents ou non-résidents, toute somme égale ou supérieure à 1.000 euros (ou l’équivalent dans une autre devise) doit obligatoirement être déclarée aux services douaniers. En ce qui concerne les étrangers, le seuil est fixé à 5.000 euros. Cette règle ne concerne pas uniquement les espèces. Sont également concernés les moyens de paiement au porteur, les effets de commerce, ainsi que tout titre de créance négociable, qu’il soit au porteur ou endossable.
L’importation de devises en Algérie est autorisée sans limitation de montant. Toutefois, dès lors que le montant atteint ou dépasse les seuils mentionnés précédemment, une déclaration doit être effectuée auprès des douanes à l’entrée du territoire. Ce geste, simple mais essentiel, permet de se conformer à la législation et d’éviter toute mesure de confiscation ou de sanction ultérieure.
À la sortie du pays, les règles varient selon le statut du voyageur. Un résident algérien peut emporter jusqu’à 7.500 euros par an, à condition que ce montant provienne d’un compte devises domicilié en Algérie et qu’un avis de débit soit présenté. Pour les non-résidents, seule la réexportation des devises non utilisées est autorisée. Ils doivent toutefois présenter le formulaire de déclaration d’importation validé à leur arrivée, que ce soit par une banque ou un bureau de change agréé.