Voyage : des Algériens risquent 5 ans de prison ferme 

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Une tentative d’émigration clandestine a été déjouée par la Gendarmerie nationale aux abords de la plage des Sables d’Or, à Zeralda. Quatre Algériens ont été arrêtés sur les lieux, alors qu’ils s’apprêtaient à leur voyage à bord d’une petite embarcation. Ils risquent désormais une lourde peine de prison pour tentative de migration illégale et trafic de migrants en bande organisée.

L’affaire a éclaté, selon Ennahar, le 28 novembre 2024, lorsque les forces de l’ordre ont été alertées de préparatifs suspects impliquant un groupe non identifié cherchant à quitter le pays par la mer. En se rendant sur place, les agents ont surpris quatre hommes s’affairant autour d’un bateau de pêche attaché à une remorque. À la vue des forces de l’ordre, certains ont pris la fuite, mais quatre d’entre eux n’ont pas eu cette chance. Les suspects, identifiés sous les initiales « W.A. », « W.A. », « M.M. » et « B.M. », ont été immédiatement interpellés, tandis que le conducteur du véhicule tout-terrain qui les accompagnait a disparu sans laisser de traces.

Voyage : les Algériens avaient un plan bien ficelé

L’enquête a rapidement révélé un plan minutieusement orchestré. Le chef présumé de l’opération, « W.A. », aurait organisé la traversée avec la complicité de plusieurs autres individus toujours en cavale. Lors de leur audition, les prévenus ont reconnu leur implication à divers degrés. « W.A. » a admis avoir voulu fuir le pays, mais nie toute responsabilité dans l’organisation du voyage. Il affirme avoir simplement suivi des connaissances de son quartier et remis la somme de 35 millions de centimes à un certain « W.R », présenté comme le principal financier de l’opération. Ce dernier aurait encaissé l’argent des passagers avant de disparaître et de tenter sa propre traversée, abandonnant ses complices au pied du mur.

Un autre prévenu, « H.M. », a également reconnu avoir déboursé 50 millions de centimes pour cette expédition maritime avortée. Selon lui, après avoir constaté la fuite de « W.R », il a décidé de poursuivre le plan avec les moyens à disposition. C’est ainsi qu’il a récupéré le moteur du bateau à Bou Ismaïl et engagé un mécanicien, sans que ce dernier ne soit informé du véritable objectif de la mission.

D’autres mis en cause ont tenté de minimiser leur implication. « M.M. » a affirmé qu’il se trouvait sur place par hasard et qu’il ignorait tout du projet de migration clandestine. De son côté, « W.A. » a reconnu qu’il comptait quitter le pays avec son cousin, expliquant qu’il avait versé 12 millions de centimes pour assurer sa place à bord. Lors de son interpellation, il avait en sa possession 71 000 dinars, somme qu’il comptait utiliser pour couvrir d’éventuelles dépenses une fois à destination.

Le cas de « B.M. » est plus particulier. Résidant non loin du site d’embarquement, il aurait d’abord été simple témoin des préparatifs avant d’être sollicité pour financer une place sur le bateau. Après avoir avancé 30 millions de centimes, il s’est retrouvé pris au piège lorsque l’affaire a éclaté. Son voisin et complice présumé aurait fini par signaler la tentative d’évasion aux autorités après avoir été menacé d’expulsion du quartier.

Face à ces éléments accablants, le procureur a requis une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 dinars contre l’ensemble des accusés. Il a également demandé la confiscation des équipements saisis et le maintien du mandat d’arrêt à l’encontre des fugitifs. Le verdict sera rendu dans les prochains jours, mais une chose est sûre : cette affaire met en lumière les risques encourus par les Algériens qui tentent un voyage illégal, et surtout les lourdes conséquences judiciaires qui en découlent.

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