Voyage : des Algériens risquent une interdiction de 10 ans et une amende salée

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Alors que des milliers d’Algériens préparent chaque année leur voyage vers les lieux saints de l’islam, l’Arabie Saoudite vient d’annoncer un durcissement sans précédent des sanctions à l’encontre des contrevenants aux règles strictes qui encadrent le pèlerinage du Hajj, à savoir une interdiction et une amende conséquente. Une annonce qui tombe à un moment crucial, à l’approche de la saison du Hajj, et qui pourrait concerner un nombre important de ressortissants algériens en quête de spiritualité, mais parfois tentés par des voies non autorisées.

Selon une communication officielle du ministère saoudien de l’Intérieur, toute personne qui tente d’effectuer le Hajj sans permis en bonne et due forme, ou qui se trouve en situation irrégulière à La Mecque ou dans les lieux saints, sera exposée à des sanctions sévères. La plus marquante d’entre elles est une interdiction d’entrée sur le territoire saoudien pouvant aller jusqu’à dix années. Cette mesure vise autant les pèlerins clandestins que ceux qui les aident, les hébergent ou facilitent leur accès aux sites religieux.

Interdiction, amende salée : ce qu’encourent les Algériens qui tenteraient ce voyage interdit

L’amende imposée à toute personne prise en flagrant délit de participation au Hajj sans autorisation peut atteindre les 20 000 riyals saoudiens, soit environ 4700 euros. Pour ceux qui, de manière volontaire ou complice, faciliteraient l’entrée ou le séjour de ces pèlerins sans visa adapté, la facture est bien plus salée : jusqu’à 100 000 riyals saoudiens, soit environ plus de 23000 euros. Cela inclut aussi bien les transporteurs que les hébergeurs, les intermédiaires ou les personnes ayant fourni un logement – qu’il soit privé, hôtelier ou communautaire. Toute aide, qu’elle soit directe ou indirecte, est considérée comme une infraction passible de lourdes conséquences juridiques et financières.

La situation est d’autant plus préoccupante que certains pèlerins potentiels, en provenance notamment d’Algérie, peuvent être tentés de profiter de visas de visite classiques – touristiques, familiaux ou autres – pour essayer de participer au Hajj. Or, cette tentative constitue une violation directe des règlements en vigueur. Le gouvernement saoudien précise également que le cumul des infractions entraînera le cumul des peines, renforçant ainsi la portée dissuasive de ces mesures. Les personnes en situation irrégulière, notamment les résidents étrangers ayant dépassé la durée de validité de leur séjour, qui sont surprises à tenter de rejoindre La Mecque, seront également expulsées et interdites d’entrée en Arabie Saoudite pour une durée de dix ans. En parallèle, les autorités peuvent saisir tout véhicule utilisé pour transporter clandestinement des pèlerins, à condition qu’il appartienne à l’organisateur, à un complice ou à une personne impliquée dans l’infraction.

Le message adressé par Riyad est clair : le respect strict des conditions d’accès au Hajj est une priorité, non seulement pour des raisons de sécurité et d’organisation, mais aussi pour garantir une expérience sereine et maîtrisée aux millions de fidèles attendus chaque année. Les autorités saoudiennes rappellent à tous – notamment aux communautés étrangères vivant sur leur sol et à celles venant de pays à forte diaspora musulmane comme l’Algérie – qu’aucune tolérance ne sera accordée aux contrevenants. Le ministère appelle également à la vigilance collective, en incitant les citoyens à signaler toute activité suspecte ou irrégulière liée au Hajj en utilisant les numéros d’urgence mis à disposition : le 911 pour les zones de La Mecque, Riyad et la région orientale, et le 999 dans le reste du Royaume. Cette politique de fermeté s’inscrit dans une volonté plus large d’assurer la sécurité des pèlerins, la fluidité des rites et la bonne gestion des infrastructures religieuses dans un contexte de forte affluence internationale.

Pour les Algériens désireux d’effectuer le Hajj, le respect scrupuleux des procédures officielles demeure donc la seule voie possible. Toute tentative de contourner le système peut désormais se solder non seulement par une interdiction de territoire de dix ans, mais aussi par de lourdes pénalités pécuniaires et des poursuites. Une mise en garde claire, à quelques semaines d’un des événements religieux les plus importants au monde.