La douane algérienne exerce une surveillance rigoureuse sur les bagages et les marchandises transportés par les voyageurs à leur arrivée ou départ d’Algérie. Ces contrôles visent non seulement à protéger le territoire national, mais aussi à garantir le respect des lois en matière d’importation, de devises et de commerce. À cet égard, plusieurs objets sont strictement interdits ou soumis à des autorisations spécifiques. Voici ce qu’il faut savoir avant de voyager en Algérie.
Parmi les objets qui suscitent le plus de questions chez les voyageurs, les drones figurent en haut de la liste. Selon Redouane Boutaleb, directeur central et chef de projet de la numérisation à la Direction générale des Douanes (DGD), l’importation de drones est soumise à des règles strictes. Ces appareils, souvent utilisés pour des prises de vue aériennes, ne peuvent entrer sur le territoire algérien qu’avec une autorisation spéciale délivrée par les autorités compétentes.
Sans ce document, les drones sont systématiquement saisis, que ce soit au niveau des ports, des aéroports, ou des postes frontaliers terrestres. Cette restriction vise à éviter leur usage à des fins non autorisées, notamment dans des contextes sécuritaires.
Outre les drones, d’autres appareils considérés comme sensibles sont également soumis à des autorisations spécifiques. Les équipements GPS, par exemple, font partie des objets réglementés. Bien que leur usage soit courant dans de nombreux pays, leur importation en Algérie nécessite une déclaration préalable auprès des autorités douanières.
Les armes, quelles qu’en soient la nature et l’usage prévu, sont également interdites sans autorisation. Ces règles s’appliquent même à des objets tels que les pistolets à air comprimé ou les répliques destinées à des activités sportives.
Outre cela, les voyageurs transportant des marchandises à visée commerciale doivent impérativement respecter les systèmes douaniers en vigueur. Tout objet transporté en quantité ou destiné à la revente est soumis à une déclaration et, dans certains cas, à une autorisation spéciale.
Les contrevenants s’exposent à des sanctions pouvant aller de la saisie des biens à des amendes substantielles, voire à des poursuites judiciaires.
Douane : réglementation sur les devises
Un autre point important à considérer lors d’un voyage en Algérie concerne les devises. Les voyageurs, qu’ils soient résidents ou non-résidents, doivent déclarer tout montant en espèces dépassant 1.000 euros à leur entrée ou sortie du territoire.
Par ailleurs, les règles concernant l’exportation des devises ont été récemment mises à jour. La Banque d’Algérie a fixé à 7.500 euros par année civile le montant maximum autorisé à l’exportation pour les voyageurs quittant le pays. Cette mesure vise à lutter contre le blanchiment d’argent et les flux financiers non déclarés.
Renforcement des contrôles contre la contrebande
En parallèle à ces règles, la douane algérienne a intensifié ses efforts pour lutter contre la contrebande et le commerce informel. Des saisies régulières sont annoncées, notamment dans les grands aéroports internationaux tels qu’Alger, Oran et Constantine.
Ces opérations visent non seulement les marchandises non déclarées, mais aussi les montants importants de devises transportés en dehors des cadres légaux.
Comment se préparer avant le voyage ?
Pour éviter tout désagrément, il est conseillé aux voyageurs à destination de l’Algérie :
- De vérifier la réglementation en vigueur concernant les objets transportés, notamment les appareils électroniques ou les marchandises en grande quantité.
- De déclarer les montants en devises supérieurs à 1.000 euros, tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire.
- De se munir des autorisations nécessaires pour tout matériel sensible tel que les drones ou les appareils GPS.
Ces démarches, bien que parfois perçues comme contraignantes, permettent d’assurer un voyage serein et conforme à la législation algérienne.
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