Les services de la direction générale de la douane algérienne ont récemment mis en lumière une découverte pour le moins étonnante, révélant l’ingéniosité déployée par certains voyageurs pour contourner les contrôles. C’est au port de Béjaïa, lors d’une opération de surveillance de routine, qu’un passager a été intercepté alors qu’il tentait de faire entrer en Algérie une cargaison composée de 87 smartphones. L’affaire a aussitôt suscité de vives réactions, tant par l’ampleur de la marchandise saisie que par la méthode de dissimulation employée.
Dans la séquence diffusée par la douane, on observe un agent en train de dévisser méticuleusement un cache placé au-dessus du pare-choc d’une voiture de tourisme. À mesure que les pièces sont retirées, le secret est révélé : des dizaines de smartphones soigneusement rangés apparaissent, alignés avec précision dans un espace spécialement aménagé pour tromper la vigilance des contrôleurs. L’ingéniosité de la cachette a surpris plus d’un observateur, car le voyageur avait pris soin de solidement fixer la structure, rendant la découverte presque impossible sans un contrôle approfondi.
La marchandise interceptée, constituée de 87 téléphones portables, représente une valeur importante sur le marché parallèle. En Algérie, la demande pour ce type de produits reste élevée, ce qui encourage certains individus à recourir à des méthodes de contrebande de plus en plus audacieuses. L’importation illégale de smartphones constitue un enjeu majeur pour les autorités, car elle alimente un circuit parallèle échappant à tout contrôle fiscal et réglementaire. Les services de la direction générale de la douane rappellent que de telles pratiques ne sont pas isolées. En effet, le cas de ce voyageur illustre une tendance plus large où chaque passage frontalier devient l’occasion pour certains de tenter d’introduire en Algérie divers produits, dont les smartphones occupent une place prépondérante, étant facilement revendables et générant des bénéfices considérables.
Dans son communiqué, la douane algérienne insiste sur la mobilisation permanente de ses agents. Selon elle, aucune méthode de dissimulation, quelle qu’elle soit, n’échappe indéfiniment à la vigilance de ses brigades. La saisie des 87 smartphones au port de Béjaïa confirme cette détermination et met en lumière le rôle crucial des contrôles physiques, au-delà des dispositifs électroniques déjà en place. Le message est clair : la lutte contre la contrebande en Algérie ne connaît aucun relâchement.
Ce type d’opération rappelle que la contrebande ne concerne pas uniquement des cargaisons de grande envergure transitant par camions ou conteneurs. Les voyageurs ordinaires, utilisant leurs propres voitures, peuvent eux aussi tenter de franchir la légalité en cachant des smartphones ou d’autres marchandises dans des espaces insoupçonnés. Ici, le cache aménagé au-dessus du pare-choc d’une voiture de tourisme montre à quel point certains individus redoublent de créativité pour dissimuler leurs cargaisons. La scène filmée et diffusée par la DGD a d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux, illustrant l’étonnante précision avec laquelle les appareils avaient été rangés dans un espace réduit.
Pour les autorités, la saisie de ces 87 téléphones portables n’est pas seulement un coup porté à un individu isolé, mais un signal fort adressé à tous ceux qui envisagent de contourner la loi. Chaque saisie de smartphones introduits illégalement en Algérie participe à la protection du marché national et à la lutte contre l’économie informelle. Car au-delà de la valeur marchande, ces cargaisons illicites privent l’État de recettes fiscales et perturbent le fonctionnement d’un marché déjà fragile. Les smartphones saisis à Béjaïa sont ainsi destinés à être détruits ou réaffectés conformément à la réglementation en vigueur.