Voyage en Algérie : la folle mésaventure d’une touriste avec la douane

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C’est avec une caméra en main et un esprit curieux qu’une jeune voyageuse tunisienne a décidé de documenter sa première aventure routière vers l’Algérie. Sur les réseaux sociaux, elle a partagé les moments marquants de ce trajet qui commence à Tunis et devait la conduire, au volant de sa voiture, vers les terres algériennes. Enthousiaste à l’idée de découvrir le pays voisin, elle n’imaginait pas que le poste frontière serait le théâtre de la scène la plus marquante de son périple. Loin des clichés habituels de cartes postales ou des instants magiques en pleine nature, c’est sa rencontre avec la douane algérienne qui a retenu toute l’attention, pendant son voyage en Algérie.

Le trajet débute du côté tunisien, au poste frontalier de Melloula. Là, rien de bien impressionnant à signaler. Les autorités effectuent une fouille succincte de sa voiture. Un contrôle sommaire, suivi de quelques questions classiques concernant notamment les devises transportées. Elle précise avoir procédé à un change avant son départ et transporter des euros, en toute légalité. L’interaction reste cordiale, sans tension apparente. Les agents tunisiens font leur travail sans excès de zèle, et la voyageuse garde de ce premier contact une impression plutôt neutre. C’est en franchissant la ligne invisible séparant les deux pays que le ton de l’expérience va changer.

À peine arrivée au poste frontalier d’Oum Teboul, côté algérien, elle se retrouve plongée dans un tout autre décor. L’endroit n’est pas bondé, loin de là. Elle insiste sur ce point : il n’y avait quasiment personne ce jour-là. Pourtant, ce qui devait être une formalité se transforme en un véritable test de patience avec la douane, au cours de son récent voyage en Algérie. L’enregistrement de son véhicule, étape indispensable pour obtenir le fameux TPD – l’autorisation de circulation temporaire sur le territoire algérien – va lui prendre près de deux heures. Deux heures d’attente pour un document censé fluidifier le passage, alors même que le poste ne connaissait aucun pic d’affluence.

Avec un ton entre la surprise et l’ironie, elle raconte ce moment dans sa vidéo. Elle insiste sur la lenteur incompréhensible de la procédure, qui contraste avec le calme ambiant. Aucun embouteillage, pas de files d’attente interminables, juste une série d’étapes administratives qui semblent s’étirer sans fin. Elle révèle également avoir dû payer environ 57 dinars tunisiens pour assurer son véhicule. Une démarche obligatoire, bien que rapide à régler, à laquelle s’ajoute la remise d’un document que la douane algérienne lui a précisé devoir restituer à son retour en Tunisie.

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Cette expérience partagée en ligne suscite de nombreuses réactions. Certains internautes, également tentés par un voyage en Algérie en voiture, posent des questions, d’autres réagissent avec humour, reconnaissant pour certains des scènes familières avec la douane. La vidéo devient alors plus qu’un simple témoignage : elle ouvre un échange, un espace de discussion sur les réalités du passage terrestre entre la Tunisie et l’Algérie. À travers ses mots et ses images, la touriste ne critique pas, elle constate, avec un ton posé, parfois amusé, mais sans dissimuler une certaine lassitude face à la lenteur constatée.

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Malgré tout, ce contretemps ne semble pas avoir gâché son enthousiasme pour la suite de son voyage. Ce moment figé dans le temps, vécu entre les bureaux et les barrières de la douane, devient une anecdote de voyage parmi tant d’autres. Une sorte de rite de passage qu’elle choisit de raconter avec spontanéité, comme une étape inattendue qui, paradoxalement, vient enrichir son aventure. En partageant sa vidéo, elle ne cherche ni polémique ni sensationnalisme, mais simplement à relater fidèlement ce qu’elle a vécu, dans sa chronologie et sa réalité.

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Ainsi, ce récit s’impose comme un écho authentique d’un passage transfrontalier que beaucoup vivent sans jamais le raconter. Une touriste, une voiture, un poste de douane, et quelques heures d’attente. Rien d’extraordinaire en apparence, mais dans les détails, un petit bout de quotidien qui, filmé et partagé, devient un miroir des réalités administratives, parfois pesantes, que rencontrent ceux qui empruntent la route entre la Tunisie et l’Algérie.