Voyage en France : la PAF serre la vis sur un produit d’Algérie

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Un voyage en France depuis l’Algérie peut aujourd’hui réserver quelques surprises, surtout lorsque la Police aux frontières (PAF) de l’aéroport d’Alger décide de resserrer les contrôles sur un produit bien particulier venu d’Algérie. De plus en plus de voyageurs en partance pour la France témoignent de mesures strictes prises par la PAF, et un exemple récent illustre parfaitement cette nouvelle tendance. Un passager, qui a pris un vol Alger–Paris Roissy ce matin-là, raconte avoir été stoppé net dès le tout premier contrôle au scanner. La PAF de l’aéroport d’Alger, selon ses mots, a été “catégorique” : au-delà d’une seule cartouche de cigarettes, il fallait immédiatement se délester de l’excédent.

« J’ai voyagé ce matin au départ de l’aéroport d’Alger vers l’aéroport de Paris Roissy et la PAF a été catégorique. En effet, au niveau du tout premier scanner, dès que plus d’une cartouche de cigarettes était détectée, on nous demandait automatiquement de la retirer. L’agent insistait : c’est une cartouche au maximum par personne », témoigne ce voyageur auprès de DNAlgérie. Ce dernier, qui avait sur lui trois cartouches de cigarettes, a dû se résoudre à en retirer deux, sans possibilité de négociation. « Je n’ai pas été le seul à avoir dû retirer des cartouches. J’ai dû retirer 2 cartouches, sachant que j’avais pris 3 en tout », ajoute-t-il, décrivant une opération bien rodée menée par les agents de la PAF.

Ce renforcement des contrôles à l’aéroport d’Alger, avant même le décollage vers la France, traduit une volonté de la PAF d’anticiper un phénomène de plus en plus courant. Lors d’un voyage en France depuis l’Algérie, un nombre significatif de passagers emportent des cartouches de cigarettes, un produit d’Algérie dont le prix attractif alimente une forme de commerce parallèle. En Algérie, une cartouche coûte autour de 11 euros, alors qu’en France, ce même produit peut être revendu jusqu’à 55 euros. Ce simple écart de prix transforme la cigarette en un produit stratégique dans le cadre de certains voyages entre la France et l’Algérie.

La PAF, consciente du caractère lucratif de cette pratique, a visiblement décidé de passer à l’action. En ciblant dès le départ les voyageurs au scanner, les agents évitent que les produits d’Algérie transitent illégalement jusqu’en France. Lors de ce type de voyage, ce sont parfois plusieurs dizaines de passagers qui transportent, chacun, plusieurs cartouches de cigarettes, rendant l’opération difficile à détecter une fois sur le sol français. D’où l’intérêt pour la PAF de l’aéroport d’Alger de couper court dès l’embarquement.

Pour les voyageurs réguliers entre la France et l’Algérie, ce changement de ton de la PAF à Alger marque une nouvelle ère. La tolérance, autrefois plus souple, laisse place à une application stricte des règles : une cartouche, pas plus. Cette politique vise à limiter l’introduction en France de produits d’Algérie à vocation commerciale, qui échappent à tout encadrement fiscal. Le voyage en France n’est plus simplement une affaire de déplacement, il devient un espace de surveillance, où la PAF veille avec rigueur à la conformité des bagages.

Ce contrôle anticipé, instauré dès le point de départ en Algérie, pourrait bien devenir la norme pour tout voyage vers la France. La PAF semble avoir identifié les failles de ce petit trafic discret et entend désormais les colmater en amont. En ciblant ce produit d’Algérie avant même le décollage, les autorités réduisent considérablement les tentatives de transport illicite. Ainsi, même dans un simple voyage entre la France et l’Algérie, chaque cartouche de cigarette peut désormais faire l’objet d’un contrôle strict, imposé par une PAF désormais bien décidée à appliquer les règles à la lettre.