Le mois de juin s’annonce mouvementé pour les voyageurs en France, et plus particulièrement pour les Algériens qui empruntent régulièrement le réseau ferroviaire pour leurs déplacements internes. Qu’ils habitent à Paris, Lyon ou Marseille, nombreux sont les Algériens à devoir traverser la France, que ce soit pour rendre visite à leurs proches dans d’autres villes ou pour rejoindre un aéroport afin de prendre un vol à destination de l’Algérie. Or, une nouvelle série de grèves annoncées par la CGT-cheminots vient compliquer cet équilibre souvent précaire. En France, les perturbations à la SNCF prennent une tournure régulière, mais leur récurrence n’en diminue pas l’impact, notamment sur les Algériens qui comptent sur la ponctualité et la fiabilité des trains pour rejoindre leurs points de départ vers l’Algérie.
La CGT-cheminots a appelé à des journées de grève les 4, 5 et 11 juin. Ces dates pourraient coïncider avec des périodes cruciales pour les Algériens qui résident en France et envisagent de voyager. En effet, ces jours précèdent souvent les congés scolaires ou les périodes où les familles planifient des retrouvailles. Pour de nombreux Algériens, vivre en France implique des trajets fréquents en TGV ou en TER, d’une ville à l’autre, avant même de pouvoir embarquer sur un vol vers Alger, Oran ou Constantine. Cette dépendance au réseau ferroviaire français rend chaque appel à la grève particulièrement inquiétant pour cette communauté. La France, pays où la culture de la contestation sociale est bien ancrée, voit régulièrement les syndicats de la SNCF lancer des actions de ce type. Mais les répercussions sont d’autant plus significatives quand elles touchent des populations comme les Algériens, très présents sur le territoire et souvent en situation de mobilité intense.
La grève du 4 juin concerne les conducteurs, avec un mot d’ordre clair : pression sur la direction autour des primes. Le 5 juin, c’est l’ensemble des cheminots, tous métiers confondus, qui sont appelés à cesser le travail pour peser dans les négociations. Le 11 juin, ce sont les contrôleurs qui entreront en scène. Pour les Algériens, qui parfois doivent traverser toute la France en train pour rejoindre un aéroport comme Roissy, Lyon-Saint-Exupéry ou encore Marseille-Provence, ces perturbations peuvent représenter un véritable casse-tête. Certains Algériens vivant dans des villes éloignées des grands hubs aériens de France dépendent entièrement du TGV pour arriver à l’heure à leur vol. En période de grève, la crainte de rater un avion pour l’Algérie devient bien réelle. De plus, avec les périodes de grande affluence qui approchent, la disponibilité des alternatives – comme les bus ou les vols internes – s’amenuise, réduisant ainsi les marges de manœuvre.
Ce n’est pas la première fois que la France connaît un tel épisode de tensions sociales autour des transports. Déjà début mai, une mobilisation similaire avait vu le jour, provoquant des perturbations sur les lignes régionales, en particulier en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Si les TGV avaient été relativement épargnés, la répétition de ces appels à la grève laisse craindre une escalade des mouvements dans les semaines à venir. Et les Algériens, qui doivent se déplacer dans toute la France pour raisons personnelles ou familiales, se retrouvent une fois encore à devoir adapter leurs plans en urgence.
En France, où la planification des déplacements repose souvent sur le rail, les Algériens doivent souvent jongler entre billets de train annulés, retards imprévus et vols à ne pas manquer. La répétition des mouvements sociaux oblige certains à partir un ou deux jours plus tôt, à dormir dans des hôtels proches des aéroports ou à trouver d’autres solutions de transport, souvent plus coûteuses. À l’approche des congés d’été et des retours au pays programmés par milliers, la moindre perturbation dans les gares de France peut avoir des conséquences sur le calendrier familial des Algériens. Cette situation met également en lumière une réalité vécue au quotidien : les Algériens, très attachés à leurs racines, multiplient les allers-retours entre la France et l’Algérie, en utilisant des infrastructures de transport souvent saturées et exposées aux aléas sociaux français.
La grève annoncée par la CGT-cheminots révèle ainsi bien plus qu’un simple désaccord syndical : elle souligne une fragilité persistante du système de mobilité en France, sur laquelle s’appuient largement les Algériens pour maintenir le lien avec leur pays d’origine. En juin, entre les appels à la grève, les longs trajets à travers la France et les vols vers l’Algérie à ne pas manquer, une question demeure : les Algériens devront-ils encore une fois faire preuve d’ingéniosité pour affronter une nouvelle pagaille dans les transports ?