Depuis dimanche 7 décembre, un phénomène inattendu perturbe le flux habituel des voyages en Tunisie. Les bus algériens chargés de touristes se retrouvent bloqués aux postes-frontières d’Oum Teboul et d’El Ayoune, dans la wilaya d’El Tarf, suscitant incompréhension et mécontentement parmi les voyageurs et les organisateurs. Cette situation, qui affecte directement la circulation des bus algériens vers la Tunisie, trouve son origine dans une mesure administrative récemment mise en place : l’exigence d’une autorisation provisoire de transport international délivrée par les services de la direction des transports pour chaque bus. Cette nouvelle disposition, appliquée sans préavis, a provoqué un embouteillage massif de bus algériens, incapables de poursuivre leur trajet vers la Tunisie et bloquant les aires de stationnement aux abords des postes-frontières.
La raison principale avancée pour ce blocage est liée à l’allocation touristique de 750 euros, mise en place pour encourager les séjours à l’étranger. Selon plusieurs sources citées par le journal El Khabar, la ruée vers cette allocation a été un facteur déterminant. En effet, les voyages organisés d’une durée d’une semaine, principalement en bus algériens vers la Tunisie, ont été massivement sollicités afin que chaque voyageur puisse bénéficier de cette allocation. Cette pratique répétée a provoqué des dérives et des abus, entraînant des tensions sociales et logistiques en Tunisie. L’abondance de bus algériens au départ et à l’arrivée, cumulée à un nombre important de voyageurs, a rendu nécessaire la mise en place de nouvelles procédures strictes pour réguler le passage vers la Tunisie.
Des organisateurs de voyages et des responsables du secteur ont expliqué que la mesure a été appliquée le jour même de son annonce, affectant tous les postes-frontières entre l’Algérie et la Tunisie. Les bus algériens, parfois déjà complets et transportant des centaines de touristes impatients, ont été contraints de stationner sans pouvoir avancer. Les autorités des deux pays, selon les mêmes sources anonymes, ont jugé indispensable ce contrôle renforcé afin de prévenir les abus liés au droit de change et à l’allocation touristique. Les voyageurs algériens se retrouvent donc dans une situation délicate, coincés dans leurs bus tandis que les frontières restent fermées à toute circulation non conforme aux nouvelles exigences administratives.
Cette décision a été justifiée par la nécessité de mettre fin aux pratiques abusives et de mieux organiser le tourisme transfrontalier. Le recours massif aux voyages organisés en bus algériens vers la Tunisie, souvent à des fins purement financières, a conduit à des tensions dans les zones touristiques tunisiennes et à une surcharge des infrastructures. Les autorités ont estimé qu’il fallait encadrer ces déplacements pour protéger l’ordre public et sécuriser le passage des bus algériens. Cette mesure exceptionnelle reflète un effort conjoint des administrations algériennes et tunisiennes pour réguler le transport international terrestre et éviter que l’attrait de l’allocation touristique de 750 euros ne provoque un désordre plus important aux frontières.
À ce jour, aucune communication officielle n’a été émise par les gouvernements des deux pays, laissant les voyageurs algériens et les opérateurs de bus dans l’incertitude. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si cette situation sera résolue rapidement et si les bus algériens pourront reprendre leur circulation normale vers la Tunisie. En attendant, les voyageurs se retrouvent coincés, illustrant les complexités administratives liées aux voyages transfrontaliers et à l’exploitation des allocations touristiques, tandis que les bus algériens continuent de faire la queue aux postes-frontières, symboles visibles d’une réglementation stricte imposée pour la première fois de manière soudaine et généralisée.