Voyage, Espace Schengen : l’UE décide de mettre fin au tampon sur le passeport

Espace Schengen

Une page se tourne pour les voyageurs non européens franchissant les frontières de l’espace Schengen, selon Schengen News. Dans quelques mois, l’iconique coup de tampon sur le passeport ne sera plus qu’un souvenir, remplacé par un système d’entrée/sortie (EES) automatisé et numérique. Après de multiples reports, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ont enfin tranché : l’EES sera mis en place de manière progressive à partir d’octobre prochain.

Ce dispositif, conçu pour moderniser le contrôle aux frontières, repose sur l’enregistrement automatisé des entrées et sorties des voyageurs non européens. Les informations biométriques de chaque visiteur, telles que les empreintes digitales et une photo faciale, seront stockées dans une base de données centralisée. Ainsi, plus besoin de fouiller les pages des passeports pour vérifier une date d’entrée : le système calculera automatiquement la durée de séjour autorisée, facilitant le repérage des dépassements de visa.

Voyage dans l’Espace Schengen : un consensus trouvé

Les pays de l’Union européenne ont finalement trouvé un consensus sur le déploiement du système d’entrée/sortie (EES), après plusieurs reports liés à des défis techniques et organisationnels. Ce système, destiné à moderniser le contrôle aux frontières, remplacera le tamponnage manuel des passeports par un enregistrement électronique des entrées et sorties des voyageurs non européens.

Annonçant cette décision, le ministre polonais de l’Intérieur et de l’Administration, Tomasz Siemoniak, a déclaré que « octobre est notre horizon », laissant entendre que l’EES pourrait être opérationnel dès l’automne. Cependant, aucune date officielle n’a été arrêtée par les instances européennes, qui préfèrent avancer de manière progressive.

Ce système a pour ambition de renforcer la sécurité aux frontières en identifiant plus efficacement les voyageurs en situation de dépassement de séjour ou utilisant de fausses identités. Il s’inscrit dans la volonté de l’UE de mieux maîtriser les flux migratoires et de lutter contre l’immigration irrégulière.

Siemoniak a également salué les avancées réalisées sous la présidence polonaise du Conseil de l’UE, insistant sur le fait que la solution adoptée est « à la fois flexible et garantit la sécurité des flux migratoires ». Une période de transition de six mois est prévue pour permettre aux États membres d’adapter progressivement leurs infrastructures et systèmes.

Notons que, les États membres auront le choix entre un déploiement simultané ou une mise en place progressive sur six mois. Dans ce dernier cas, une période de transition permettra aux pays d’enregistrer d’abord 10 % des voyageurs au cours du premier mois, sans exiger les données biométriques. Au bout de trois mois, au moins la moitié des points de passage devront être équipés des technologies d’identification numérique. À la fin de la période transitoire, tous les postes frontaliers devront intégrer l’EES à 100 %.

Le passage au numérique vise à renforcer la sécurité tout en fluidifiant les contrôles aux frontières. Plus précis que les tampons, ce système permettra de mieux lutter contre l’immigration irrégulière et les fraudes à l’identité. Cependant, il suscite aussi des interrogations. Comment les voyageurs peu familiers avec les technologies s’adapteront-ils à ce nouvel outil ? Quid des longs files d’attente aux premières heures de sa mise en service ? Certains pays s’inquiètent également de la complexité logistique d’une telle transition et redoutent des délais supplémentaires.

Jusqu’à la fin de la transition, les tampons sur les passeports resteront de mise. Mais leur disparition imminente marque un tournant dans la manière dont l’Europe gère ses frontières. Pour les voyageurs, cette évolution pourrait signifier des passages plus rapides, mais aussi une vigilance accrue. Plus question de perdre la notion du temps ou d’oublier la date d’expiration du séjour : l’algorithme, lui, ne pardonnera aucun dépassement.

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