Dans un reportage diffusé récemment par la chaîne de télévision El Bilad, une scène tournée au port d’Alger a suscité l’attention du public, notamment de ceux qui effectuent un voyage entre la France et l’Algérie avec des bagages contenant plusieurs ordinateurs. Dans la vidéo, un douanier procède minutieusement à la fouille des valises d’un passager débarqué d’un ferry en provenance du sud de la France. Rapidement, une dizaine d’ordinateurs portables sont alignés au sol, soigneusement extraits un à un des sacs du voyageur. L’agent des douanes, visiblement habitué à ce genre de situation, précise calmement mais fermement que la réglementation en vigueur est dépassée de façon flagrante.
Le douanier rappelle à la caméra qu’il est permis à un passager effectuant un voyage entre la France et l’Algérie de transporter jusqu’à deux ordinateurs portables dans ses bagages personnels. Cette limite a pour objectif d’assurer que les ordinateurs transportés sont destinés à un usage privé ou familial, et non à des fins commerciales. Pourtant, dans cette situation bien précise, le nombre total d’ordinateurs retrouvés laisse peu de place au doute : il est question ici d’un potentiel trafic ou, à tout le moins, d’un non-respect des consignes douanières.
Le contrôle se poursuit, et les surprises ne s’arrêtent pas là. Alors qu’il découvre un énième ordinateur dans un sac à dos, le douanier s’interroge à voix haute sur les intentions réelles du voyageur. Ce dernier, interrogé sur place, finit par admettre que tous les ordinateurs retrouvés dans ses bagages ne lui appartiennent pas. Certains lui auraient été confiés par des tiers restés en France, ce qui ne fait qu’épaissir le mystère. Le douanier ne cache pas son inquiétude face à cette révélation. Il évoque les risques liés à ce type de transport par procuration, soulignant qu’un ordinateur, bien qu’apparemment anodin, peut tout à fait servir à dissimuler des substances interdites.
« C’est ce qui est le plus dangereux », confie le fonctionnaire, avant d’ajouter que le simple fait de transporter des ordinateurs pour d’autres personnes, dans le cadre d’un voyage entre la France et l’Algérie, constitue une prise de risque importante. En effet, les douanes redoutent que des individus peu scrupuleux profitent de la naïveté ou de la bonne volonté de certains voyageurs pour faire passer, à leur insu, de la marchandise interdite. La structure d’un ordinateur portable offre, selon les experts, de nombreuses cachettes potentielles : sous le clavier, dans le disque dur, entre les composants électroniques… autant d’endroits susceptibles d’accueillir de petites quantités de drogue ou d’autres objets illicites.
Le cas présenté dans ce reportage met donc en lumière les pratiques parfois mal comprises par certains voyageurs. Ceux qui résident en France et retournent en Algérie avec plusieurs ordinateurs dans leurs bagages doivent savoir qu’au-delà de deux unités, le matériel est automatiquement considéré comme destiné à la revente. Cela expose non seulement le propriétaire à une saisie, mais aussi à des sanctions administratives, voire pénales en cas de soupçons aggravés.
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Pour éviter tout malentendu lors d’un voyage entre la France et l’Algérie, il est recommandé de respecter strictement la limite autorisée de deux ordinateurs portables et de ne jamais transporter un appareil dont on ne connaît pas l’origine ou le contenu. Même si le geste peut paraître anodin ou motivé par la solidarité, prendre en charge un ordinateur confié par un tiers revient à assumer toutes les responsabilités qui y sont liées.