Le port d’Alger a récemment été le théâtre d’une découverte pour le moins spectaculaire qui n’a pas manqué de faire réagir. Le 8 avril 2025, les agents de la douane algérienne ont intercepté un voyageur en provenance de Marseille, à bord d’un ferry, qui transportait illégalement une quantité impressionnante de marchandises non déclarées. Cette opération de contrôle, menée dans le cadre des inspections de routine effectuées par la direction générale des douanes, a permis de mettre la main sur pas moins de 340 bouteilles d’alcools forts dissimulées dans la cargaison personnelle du passager.
L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, était arrivé sur le sol algérien par voie maritime, un mode de transport privilégié par de nombreux voyageurs qui souhaitent acheminer des biens volumineux. Mais ce qui devait ressembler à une traversée banale entre Marseille et Alger s’est transformé en affaire de contrebande d’ampleur. Selon le communiqué officiel de la douane, les agents ont procédé à une fouille minutieuse du véhicule du voyageur, ce qui a permis de détecter la présence de bouteilles soigneusement dissimulées dans différents compartiments de la voiture, au milieu de bagages, sous des outils, et même à l’intérieur de valises banalisées.
Les autorités précisent que les 340 bouteilles saisies comprenaient une large variété d’alcools forts, allant de la vodka au whisky, en passant par le rhum et d’autres spiritueux, tous destinés à être écoulés de manière illégale sur le marché algérien. Ce type de marchandise est particulièrement surveillé en Algérie, où la vente d’alcool est soumise à une réglementation stricte. Le port d’Alger, principal point d’entrée maritime du pays, fait l’objet d’une attention soutenue, notamment dans les périodes où le trafic est dense entre les deux rives de la Méditerranée.
Mais cette tentative de passage illégal n’impliquait pas uniquement des produits alcoolisés. Les agents de la douane ont également mis la main sur 90 unités de matériel de pêche, transportées dans le même véhicule. Bien que ce type d’équipement ne soit pas formellement interdit, sa présence massive dans un convoi non déclaré a éveillé les soupçons des agents, qui y ont vu une possible stratégie pour détourner l’attention et masquer des produits de contrebande. L’association de ces articles aux bouteilles d’alcool laisse penser à une opération préméditée, organisée avec soin, mais qui n’aura pas échappé à la vigilance des services de contrôle.
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Cette saisie s’inscrit dans une série d’opérations de lutte contre les tentatives de fraude douanière et de contrebande en Algérie. La direction des douanes insiste régulièrement sur l’importance de renforcer les dispositifs de contrôle, que ce soit dans les ports, les aéroports ou les postes frontaliers terrestres. L’introduction illégale d’alcools forts représente un manque à gagner important pour le Trésor public et alimente un marché parallèle qui échappe à toute forme de régulation. C’est aussi un risque sur le plan sanitaire, puisque les produits non contrôlés peuvent ne pas répondre aux normes en vigueur.
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À la suite de cette découverte, les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer si le voyageur agissait seul ou s’il faisait partie d’un réseau plus large. La nature sophistiquée de la dissimulation, la quantité inhabituelle de marchandises, et la diversité des produits transportés laissent penser à une tentative organisée de passage en fraude. La personne interceptée pourrait faire l’objet de poursuites pour infraction à la législation douanière, détention de marchandises prohibées, et tentative d’introduction de produits non déclarés sur le territoire national.
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Ce genre de saisie spectaculaire de bouteilles d’alcools rappelle que les contrôles opérés dans les ports algériens sont non seulement fréquents mais aussi rigoureux, en particulier sur la ligne maritime reliant Marseille à Alger, une liaison particulièrement active en raison de la forte diaspora algérienne vivant en France. Pour les autorités douanières, il s’agit autant de faire respecter la loi que de préserver les équilibres économiques et sociaux du pays face à des pratiques commerciales illicites qui continuent de proliférer.