Voyage France Algérie : un douanier brave une interdiction, il risque gros

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Le voyage entre la France et l’Algérie est souvent synonyme de contrôles rigoureux aux frontières, notamment pour les véhicules transportant des marchandises. Mais récemment, une affaire impliquant un agent des douanes a suscité une vive controverse. Le procureur général près la première chambre pénale du Conseil judiciaire d’Alger a requis, au cours de ces derniers jours, un durcissement de la peine contre un douanier du port d’Alger, accusé d’abus de fonction après avoir laissé passer un véhicule en violation des procédures en vigueur.

Les faits remontent à la fin du mois de septembre 2024, d’après le média arabophone Ennahar. La Direction des douanes du port d’Alger avait ordonné une fouille approfondie d’un véhicule en provenance de France vers l’Algérie, le considérant comme suspect en raison d’une correspondance officielle le signalant. Malgré ces instructions, le prévenu, A. Ismaïl, a autorisé son passage sans les vérifications requises. Cette décision, qui semblait anodine sur le moment, a rapidement pris une autre tournure lorsque l’on a découvert que la voiture transportait une importante cargaison de feux d’artifice ainsi que 20 kg d’argent. Son propriétaire a été immédiatement arrêté et placé sous enquête, tandis que le véhicule et les marchandises ont été saisis.

Voyage France Algérie : les arguments lunaires du douanier

Lors de l’audience, le prévenu a tenté de justifier son acte en évoquant le contexte particulièrement chargé du port à cette période. Il a expliqué que l’arrivée massive des voyageurs, notamment ceux de la diaspora algérienne en France, avait entraîné une pression considérable sur les agents en poste. Dans cette confusion, il a interrogé le conducteur du véhicule sur la présence éventuelle de marchandises nécessitant une déclaration douanière, et ce dernier ayant répondu négativement, il l’a laissé passer sans autre formalité.

Cependant, cette explication n’a pas convaincu l’accusation. Pour le procureur, le prévenu a clairement outrepassé ses fonctions, ce qui a permis l’introduction illégale d’une importante quantité de marchandises sensibles sur le territoire algérien. Il a ainsi requis un durcissement de la peine initiale, estimant que de tels agissements portaient atteinte à la sécurité et à la crédibilité des services douaniers du pays.

La défense, quant à elle, a plaidé en faveur de son client en insistant sur le caractère accidentel de l’infraction. L’avocat du douanier a soutenu que ce dernier n’avait pas agi avec une intention frauduleuse, mais qu’il avait simplement commis une erreur, comme cela pourrait arriver à n’importe quel employé sous pression. Il a donc demandé l’acquittement de son client, arguant que la sanction initiale était déjà suffisante.

Alors que la justice doit encore rendre son verdict final, cette affaire rappelle l’importance d’un strict respect des réglementations douanières, en particulier dans un contexte où le trafic de marchandises illégales représente un défi majeur pour les autorités algériennes. Les voyageurs entre la France et l’Algérie doivent être conscients que les contrôles aux frontières sont appelés à se renforcer afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

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