Voyage : la France impose une nouvelle taxe à Air Algérie

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La France a décidé d’imposer une nouvelle taxe sur les billets d’avion au départ de son territoire, impactant ainsi toutes les compagnies aériennes, y compris Air Algérie. Cette mesure, qui entrera en vigueur dès le 1er mars 2025, s’inscrit dans une réforme de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), dont les nouveaux montants pèseront sur les passagers voyageant vers des destinations hors de l’Union européenne.

La compagnie nationale algérienne Air Algérie applique désormais cette nouvelle taxe sur ses vols entre la France et l’Algérie, suivant les nouvelles grilles tarifaires imposées par cette réforme. Concrètement, les voyageurs devront s’acquitter d’un supplément de 10,49 euros, en plus des 4,51 euros déjà prélevés au titre de la taxe de solidarité. Contrairement à Transavia, qui a décidé d’appliquer cette augmentation de manière rétroactive, Air Algérie a choisi de ne l’imposer que sur les nouvelles réservations effectuées après l’entrée en vigueur de la mesure.

Ce renforcement fiscal s’inscrit dans un contexte de hausse généralisée des coûts aériens, une tendance qui touche toutes les compagnies, sans exception. La TSBA, qui finance des projets liés au développement durable et à la solidarité internationale, voit donc son montant relevé, impactant directement le prix des billets d’avion. Une réalité qui risque d’avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat des voyageurs algériens, notamment ceux qui se déplacent régulièrement entre les deux pays.

Le cas de Transavia illustre cependant une approche plus contestée. La filiale d’Air France-KLM a opté pour une stratégie qui oblige les passagers ayant réservé leur billet avant l’annonce officielle de la réforme à payer la différence tarifaire avant leur vol. Dès le 3 mars, ceux ayant acheté leurs billets avant le 19 février devront régler un complément, sous peine de se voir refuser l’enregistrement en ligne. Les montants varient selon la destination : de 2,63 euros à 7,40 euros pour un vol intra-européen, et de 7,51 euros à 15 euros pour un vol international. Une hausse qui, cumulée aux autres frais annexes, peut alourdir considérablement le budget des passagers, notamment pour les familles nombreuses.

Transavia a déjà commencé à informer ses clients par e-mail, les invitant à procéder au paiement via un lien spécifique. Ceux qui ne s’exécuteraient pas devront régler cette somme directement aux comptoirs d’enregistrement de l’aéroport. Une mesure perçue comme une contrainte injustifiée par certains passagers, d’autant plus que des compagnies concurrentes, comme EasyJet, ont choisi de ne pas appliquer cette augmentation de manière rétroactive.

L’affaire prend une tournure encore plus complexe lorsque l’on apprend que certains passagers ayant réservé leur billet entre le 28 octobre et le 6 décembre 2024 ont payé une taxe supérieure à celle finalement adoptée. Transavia, en anticipant une hausse plus importante, s’est retrouvée à prélever des montants excédentaires. Les voyageurs concernés peuvent demander un remboursement, mais doivent pour cela effectuer eux-mêmes les démarches administratives, ce qui risque d’en dissuader un grand nombre.

Cette situation soulève des interrogations quant à la transparence des compagnies aériennes et leur manière de gérer les hausses tarifaires. Bien que légale, la démarche de Transavia est perçue comme une pratique commerciale discutable, susceptible de ternir son image. Contraindre des passagers à régler des frais supplémentaires après l’achat d’un billet constitue un précédent qui pourrait décourager certains clients fidèles.

Air Algérie, en prenant le parti de ne pas appliquer la taxe de manière rétroactive, évite ainsi une telle controverse. Bien que ses passagers devront inévitablement payer plus cher pour leurs futurs voyages, ils ne seront pas pris au dépourvu par des frais imprévus. Une approche qui pourrait renforcer la confiance des voyageurs algériens envers la compagnie nationale.

Le renforcement de la taxe de solidarité par la France souligne une fois de plus l’impact des politiques fiscales sur le transport aérien. Alors que certaines compagnies choisissent d’absorber une partie de ces coûts, d’autres préfèrent les répercuter directement sur les passagers, au risque de créer des tensions. Cette nouvelle réalité pousse les voyageurs à revoir leurs stratégies de réservation et à privilégier les compagnies les plus transparentes dans leur politique tarifaire.

Les passagers en partance de France devront donc composer avec ces ajustements financiers. Que ce soit avec Air Algérie ou d’autres transporteurs, le prix des billets risque de connaître une augmentation continue dans les années à venir. Face à cette nouvelle donne, une anticipation des coûts et une comparaison attentive des offres s’imposent plus que jamais pour limiter l’impact sur le budget des voyageurs.

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