Voyage – Le ministère des Affaires étrangères français a récemment émis une série de recommandations à l’attention des Français envisageant de se rendre en Algérie. Ces mises en garde, publiées sur le site France Diplomatie et mises à jour le 17 avril 2024, restent en vigueur jusqu’au 5 juin 2024. Elles visent à sensibiliser les voyageurs aux divers risques présents sur le territoire algérien et à leur fournir des conseils pratiques pour assurer leur sécurité et leur bien-être durant leur séjour.
Voici les risques encourus lors d’un voyage en Algérie, d’après le ministère français des affaires étrangères :
Français, voyage en Algérie : risques encourus et recommandations associées
Risque sécuritaire
Selon le site France Diplomatie dépendant du ministère français des affaires étrangères, l’Algérie reste confrontée à une menace terroriste, bien que celle-ci ait diminué au fil des années grâce à l’effort soutenu des forces de sécurité locales. Les groupes terroristes, principalement AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et l’État islamique, continuent de maintenir une présence résiduelle. Des opérations régulières sont menées pour démanteler les cellules terroristes et leurs réseaux logistiques.
« Les grandes villes comme Alger et Oran bénéficient d’un dispositif sécuritaire renforcé qui assure un niveau de sécurité satisfaisant, à condition de respecter les consignes de vigilance élémentaire. L’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme international fait des ressortissants français des cibles potentielles pour ces groupes. Il est donc crucial de suivre l’évolution de la situation sécuritaire et de se conformer aux directives des autorités algériennes. », signale ledit site.
Délinquance
La délinquance en Algérie, bien que maîtrisée dans une certaine mesure, demeure une source de préoccupation. Les voyageurs doivent adopter des mesures de précaution pour éviter les agressions et les vols. Voici quelques recommandations :
– Sécurisation des objets de valeur : Il est essentiel de mettre en sûreté ses objets personnels de valeur, ses moyens de paiement, ses téléphones, ses ordinateurs portables et ses papiers d’identité.
– Comportement et tenue vestimentaire : Respecter les us et coutumes locaux en adaptant sa tenue et son comportement est fortement conseillé.
– Déplacements : Limiter ses déplacements aux axes routiers principaux et éviter les lieux désertés par le public après la tombée de la nuit.
– Zones à risque : Éviter les routes de montagne et les axes routiers secondaires, où le risque de banditisme et de brigandage est plus élevé.
Risques liés aux transports et aux axes routiers
L’état des infrastructures routières en Algérie s’est grandement amélioré ces dernières années. Toutefois, circuler sur les routes algériennes nécessite prudence et adaptation en raison de plusieurs facteurs :
– Entretien des routes : Les routes nationales sont généralement bien entretenues mais peuvent être étroites et sujettes à un trafic intense.
– Habitudes de conduite : Les infractions fréquentes au code de la route et les comportements imprévisibles des chauffeurs de transports collectifs (grands taxis, autocars, camions) augmentent les risques d’accidents.
– Infrastructures de sécurité : Bien que le réseau routier et autoroutier de 115 000 km soit de construction récente, les infrastructures autoroutières (aires d’arrêt, postes de secours) et les équipements de sécurité restent peu nombreux.
Pour les longs trajets, il est recommandé de privilégier les liaisons aériennes afin d’éviter les risques liés aux déplacements routiers.
Risque naturel
L’Algérie, située à la convergence des plaques Eurasie et Afrique, est une zone à forte sismicité. Les principales failles actives se trouvent au niveau de l’Atlas. Le pays a connu plusieurs séismes destructeurs par le passé, notamment en 1715, 1954, 1980 et 2003, et enregistre chaque année plusieurs tremblements de terre d’ampleur modérée. Les voyageurs doivent se familiariser avec les consignes de sécurité en cas de séisme.
Voyage en Algérie pour un Français : les zones de vigilance
Les régions de l’Algérie sont classées selon leur niveau de dangerosité, avec des recommandations spécifiques pour chaque zone :
– Zones formellement déconseillées (rouge sur la carte) : Ces zones, notamment les frontières avec la Libye, le Mali, et le Niger, sont à éviter en raison de l’instabilité et de la présence de groupes terroristes actifs. Les frontières ne sont pas étanches malgré un dispositif sécuritaire important, et des trafics transfrontaliers sont fréquents. La frontière avec la Tunisie, surtout autour de Tebessa, et la frontière algéro-marocaine, fermée depuis 1994, sont également à éviter.
– Zones déconseillées sauf raison impérative (orange sur la carte) : Certaines régions présentent des risques liés à la présence de groupes terroristes résiduels et de trafics. Cela inclut les wilayas d’Aïn Defla, Batna, Sétif, et les zones entre Jijel et Skikda, ainsi que le massif des Aurès et le massif de Chréa. La région de Tindouf et celle de Hassi Messaoud, malgré un fort contrôle militaire, sont déconseillées sauf pour des raisons impératives.
– Zones de vigilance renforcée (jaune sur la carte) : Le Sahara et les zones désertiques autour de Tamanrasset nécessitent une vigilance particulière. Les déplacements dans ces régions doivent se faire avec un guide reconnu et en suivant les parcours surveillés par l’armée. Les conditions climatiques extrêmes et les risques de banditisme dans les zones isolées demandent une préparation spécifique et un équipement approprié.
Recommandations générales
Les voyageurs doivent suivre certaines recommandations générales pour assurer leur sécurité en Algérie, d’après le ministère français des affaires étrangères, à savoir :
– Déplacements avec escorte locale : Il est conseillé de ne pas chercher à suivre la vitesse de l’escorte si celle-ci est excessive. Il est important de rester vigilant en cas de changement d’escorte, qui peut intervenir en bordure de grands axes.
– Éviter les rassemblements de population et les manifestations : Les attroupements peuvent devenir des cibles ou des sources de tensions.
– Plages : Avant de se rendre sur une plage, il est prudent de vérifier les tenues de bain autorisées, la qualité des eaux de baignade, et la fréquentation.
– Retraits d’argent : Il est difficile de retirer de l’argent liquide en Algérie, aussi est-il préférable de privilégier le change.
Pour ceux qui prévoient des randonnées dans le désert saharien, il est impératif d’obtenir l’accord des autorités locales et de rester sur les parcours surveillés par l’armée. L’emploi permanent d’un guide reconnu localement, disposant de moyens de communication dans les zones les plus isolées, ainsi qu’une bonne préparation physique, sont fortement recommandés. Les conditions climatiques extrêmes du Sahara algérien demandent une préparation spécifique, ainsi qu’un équipement approprié, notamment une grande quantité d’eau, de la nourriture, et des vêtements couvrant pour se protéger du soleil.
Zones spécifiques à éviter
Certaines zones de l’Algérie sont formellement déconseillées, notamment les régions frontalières avec la Libye, le Mali et le Niger. La frontière avec la Libye est fermée et la région est instable, avec la présence de groupes terroristes. Au sud, des trafics en tous genres sont constatés et des groupes comme AQMI restent actifs à la frontière avec le Mali et la Libye. À l’ouest, la frontière algéro-marocaine est fermée depuis 1994 et reste sous une surveillance étroite.
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