En plein cœur de l’été, une Algérienne partie en vacances en Tunisie a fait une découverte qui l’a profondément marquée. Habituée aux marchés et supermarchés d’Algérie, elle ne s’attendait pas à ce que ses emplettes dans un magasin tunisien lui laissent une telle impression. Selon son témoignage, cette Algérienne en séjour touristique en Tunisie a trouvé que les prix, notamment dans les supermarchés, sont excessivement élevés. Son étonnement est d’autant plus fort que la comparaison avec les tarifs pratiqués en Algérie lui paraît flagrante. Elle raconte qu’en Tunisie, pour quelques bouteilles d’eau, des sodas et quelques yaourts, la facture s’est élevée à 100 dinars tunisiens, soit environ 7 000 dinars algériens. Ce simple panier, qui ne contient que des produits de base, l’a laissée sans voix. Pour elle, ce montant en Algérie permettrait d’acheter de la viande, du poulet et bien d’autres produits alimentaires.
Pour étayer ses propos, l’Algérienne prend en compte le niveau de vie et le revenu minimum en Tunisie. Le salaire minimum garanti, précise-t-elle, est d’environ 528 dinars tunisiens, soit approximativement 154 euros. À ses yeux, cela renforce l’impression que le coût de certains produits dans les commerces tunisiens est disproportionné par rapport aux revenus moyens des habitants. Sa réaction, ponctuée d’un « Que Dieu soit avec vous… » dit sur un ton mi-sérieux mi-surpris, traduit à la fois l’étonnement et la compassion face à ce constat.
Tout en partageant cette observation, la voyageuse nuance son discours. Cette Algérienne, qui a passé plusieurs jours en Tunisie, reconnaît que son pays d’accueil a aussi des avantages sur certains produits. Elle cite par exemple le prix de la sardine et de certains poissons, qui peuvent être légèrement inférieurs à ceux pratiqués en Algérie. Cependant, pour la majorité des produits de large consommation, elle reste convaincue que l’Algérie est plus avantageuse en termes de prix. À ses yeux, le pouvoir d’achat des consommateurs algériens sur ces produits reste supérieur à celui des consommateurs tunisiens, même si certains Algériens estiment que les prix chez eux sont déjà élevés.
La comparaison entre les deux pays ne se limite pas aux chiffres : elle est aussi une question de ressenti. L’Algérienne raconte que ses courses en Tunisie lui ont donné une impression de décalage, presque d’incompréhension, face à la différence de prix pour des articles similaires. Cette expérience, vécue dans un contexte de voyage, l’amène à observer la Tunisie sous un angle différent : celui du coût de la vie quotidien pour ses habitants. Elle souligne que, si les paysages, la culture et l’accueil tunisien sont inoubliables, l’aspect économique reste un point marquant de son séjour.
Au terme de son voyage, cette Algérienne garde en mémoire cette anecdote comme un moment révélateur. Elle confie avec humour qu’elle a même pensé, sur le chemin du retour, à s’arrêter à la frontière pour poser le pied sur la terre algérienne en signe de reconnaissance. Cette boutade illustre la force de son ressenti et la valeur qu’elle accorde à ce qu’elle considère comme un avantage de l’Algérie : des prix globalement plus abordables pour les produits essentiels.
Ainsi, son expérience en Tunisie, loin de se limiter à des visites touristiques ou à des découvertes culturelles, est aussi devenue une réflexion sur le quotidien des habitants, sur les différences économiques entre voisins du Maghreb, et sur la perception que l’on peut avoir d’un pays lorsque l’on y voyage avec un regard habitué à un autre environnement. Entre admiration pour la beauté de la Tunisie et surprise face à ses prix, ce séjour restera pour cette Algérienne un souvenir contrasté, mêlant fascination et interrogation.