Voyage : l’expérience bouleversante d’un couple de touristes français en Algérie

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Dans leur tour du monde qu’ils partagent avec une communauté grandissante sur YouTube, les voyageurs français Lena et Jérémy poursuivent leur immersion en Algérie. Après Alger puis Béjaïa, c’est en Grande Kabylie qu’ils ont choisi de poser leurs sacs à dos, révélant le 16 novembre un épisode très attendu qui a rapidement connu un succès impressionnant : en seulement 24 heures, leur vidéo intitulée « Une famille Kabyle nous a ouvert sa maison dans les montagnes d’Algérie » a fait des milliers de vues. Pour ces deux passionnés, cette étape a transformé leur perception du pays et confirmé ce qu’ils avaient souvent entendu : l’hospitalité algérienne est une réalité profondément ancrée.

Dès l’ouverture de la vidéo, le ton est donné. Les deux Français annoncent vouloir vérifier si la réputation de l’Algérie en matière d’accueil est fidèle à ce que l’on raconte. Le verdict tombe rapidement lorsque Jérémy lâche une phrase qui reflète l’intensité du moment : « Je crois qu’on n’a jamais vécu quelque chose d’aussi intense ». À peine en train de faire du stop, ils voient s’arrêter voiture après voiture, chacun souhaitant les aider, les orienter ou tout simplement échanger quelques mots. Une scène qui les surprend et qui, selon eux, ne se produit que rarement ailleurs.

Leur destination du jour est Sahel, un village perché au sud-est de la wilaya de Tizi-Ouzou, dans la commune de Bouzeguène. Niché dans une montagne verdoyante, ce petit coin de Grande Kabylie a été élu « village le plus propre de Grande Kabylie » en 2019. Une distinction dont les habitants sont fiers, tout comme de leur accueil chaleureux. Lena et Jérémy découvrent des habitants souriants, parlant français, curieux et désireux de partager leur culture. Ils apprennent quelques mots de kabyle, discutent avec les villageois et comprennent très vite que la simplicité du lieu cache une richesse humaine rare.

Très rapidement, une famille leur ouvre ses portes. Aucune hésitation, aucune méfiance : les deux voyageurs se retrouvent plongés dans le quotidien local avec une spontanéité déconcertante. Jérémy confie : « Chaque personne qu’on croise veut nous faire visiter ». Une phrase qui résume bien la générosité des habitants de Sahel, où l’on accueille les visiteurs comme des proches et non comme de simples touristes.

Lena, de son côté, tente de mettre des mots sur ce qu’elle ressent et reproduit ce que les habitants lui ont enseigné : « Ici, il n’y a jamais de touristes, seulement des invités ». Une philosophie qui prend tout son sens lorsqu’on observe l’attitude des villageois, pour qui recevoir quelqu’un est un acte presque sacré. Elle poursuit avec une phrase que les locaux lui ont confiée et qui résonne profondément avec l’ambiance du lieu : « Les Hommes auraient un cœur pur, comme l’eau des montagnes ».

En quelques heures seulement, les deux Français découvrent des éléments essentiels de la vie kabyle. « Dans ces villages, c’est comme une grande famille », expliquent-ils, avant d’ajouter que cette cohésion est telle que la plupart n’envisagent même pas d’aller vivre ailleurs. Ils comprennent également que la Kabylie ne se limite pas à un village isolé : « Il n’y a pas qu’un village, mais mille et un villages très proches », confie le duo, fasciné par cette mosaïque humaine et culturelle.

La famille qui les héberge leur dévoile les coutumes, les habitudes quotidiennes, l’organisation interne du village. Une immersion simple mais profonde, qui leur donne, comme ils l’avouent, « envie d’habiter ici ». Ils insistent sur la tolérance omniprésente, sur cette atmosphère sereine qui semble envelopper la région, et sur la complicité naturelle qui naît entre inconnus.

Après seulement une journée et une nuit, le départ est difficile. La famille qui les accueillait retient difficilement ses larmes, tandis que Lena avoue avoir été bouleversée : « Les voir pleurer signifie qu’ils nous ont vraiment accueillis avec le cœur ». Ce moment d’adieu restera pour eux l’un des plus touchants de leur périple.

Jérémy conclut avec une invitation claire : « Si vous pouvez passer en Kabylie, allez-y, c’est absolument merveilleux ! ». Une recommandation sincère, résultat d’une expérience aussi courte qu’inoubliable.