Le transport aérien entre l’Algérie et l’étranger reste au cœur des préoccupations de la diaspora algérienne, et les prix des billets continuent de susciter de vives réactions. Lors d’une récente intervention à l’Assemblée populaire nationale, le député Farés Rahmani, représentant la communauté algérienne à l’étranger, a mis en lumière les difficultés rencontrées par les familles désireuses de rentrer au pays. Selon lui, « la majorité des plaintes qu’il reçoit des membres de la diaspora concernent la question du transport », notamment les tarifs excessifs pratiqués par certaines compagnies aériennes sur des trajets pourtant courts, parfois affichés à 700 ou 800 euros pour un vol de deux heures seulement.
Pour remédier à cette situation, le député a avancé deux propositions majeures. La première concerne l’ouverture du marché à de nouvelles compagnies aériennes, permettant ainsi d’augmenter l’offre et de réduire les prix. Il a cité explicitement les compagnies low cost, soulignant que l’Algérie pourrait bénéficier de l’arrivée de prestataires comme Ryanair, dont l’expérience européenne dans le transport à bas coût pourrait transformer radicalement le secteur. Selon Farés Rahmani, l’agrément de Ryanair et d’autres compagnies similaires permettrait aux familles de réduire considérablement leurs dépenses, qui peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros rien que pour les billets d’avion lors des périodes de forte affluence.
La seconde proposition du parlementaire est plus radicale : plafonner directement les prix des billets afin d’empêcher les pratiques tarifaires abusives et de garantir un accès équitable au transport aérien pour tous les membres de la diaspora. Cette mesure viserait à protéger les familles algériennes des coûts excessifs qui pèsent sur leur budget et à rendre les voyages plus abordables pour un grand nombre de citoyens.
Actuellement, plusieurs compagnies low cost desservent l’Algérie. On cite notamment Transavia, ASL Airlines, Vueling ou Volotea, mais malgré leur présence, les prix restent élevés. L’arrivée potentielle de Ryanair pourrait créer une concurrence accrue, ce qui aurait pour effet de faire baisser les tarifs tout en améliorant la disponibilité des vols. L’expertise de Ryanair dans la gestion de coûts optimisés et la capacité à desservir de nombreuses destinations européennes font de la compagnie un candidat idéal pour répondre aux besoins de la diaspora algérienne.
Farés Rahmani a insisté sur le fait que la question du transport ne se limite pas à des aspects économiques. Elle touche également à la cohésion familiale et à l’accès aux racines culturelles. Pour beaucoup d’Algériens vivant à l’étranger, pouvoir se rendre régulièrement en Algérie est un élément essentiel de leur vie, et des tarifs élevés représentent un véritable obstacle. Autoriser Ryanair à opérer en Algérie pourrait donc non seulement améliorer la mobilité mais également renforcer les liens entre la diaspora et le pays.
L’exemple européen montre que la présence de compagnies low cost permet d’offrir un choix plus large aux passagers tout en maintenant une pression constante sur les tarifs. En ouvrant le marché à Ryanair, les autorités algériennes pourraient bénéficier de cette dynamique, tout en modernisant le secteur aérien et en augmentant la compétitivité globale du transport vers et depuis l’Algérie.