Voyage sans visa : un nouveau pays s’ouvre à certains Algériens 

passeport algérien Pakistan Voyage en Algérie sans passeport Algériens voyage sans visa

Un voyage sans visa est un privilège convoitable pour de nombreux citoyens à travers le monde, et les Algériens ne font pas exception. Dans un contexte où l’obtention d’un visa est souvent perçue comme un parcours du combattant, chaque annonce d’exemption de visa attire l’attention. Récemment, un nouvel accord entre l’Algérie et le Mozambique a été officialisé, offrant la possibilité à certains Algériens de voyager librement vers ce pays d’Afrique australe.

Le décret présidentiel publié le 25 mars dans le Journal Officiel scelle cet accord bilatéral. Selon les termes de cet arrangement, les titulaires de passeports diplomatiques ou de service des deux pays sont désormais exemptés de visa pour entrer, sortir ou transiter sur le territoire de l’autre. La durée maximale de séjour sans visa est fixée à 90 jours sur une période de 180 jours, une flexibilité qui vise à faciliter les déplacements des fonctionnaires et des diplomates.

Voyage sans visa : les Algériens détenteurs d’un passeport ordinaire pas concernés

Cependant, cette exemption ne concerne pas les voyageurs ordinaires ni ceux qui souhaitent s’installer pour travailler ou étudier. Toute personne désirant résider au Mozambique au-delà de la période de 90 jours devra obtenir un visa approprié. Par ailleurs, l’accord précise que l’entrée et la sortie du pays doivent se faire par les points de passage officiels, notamment les aéroports internationaux, les postes frontaliers terrestres et les ports maritimes.

Derrière cette initiative, il y a une volonté politique manifeste des deux gouvernements d’approfondir leur coopération. L’Algérie, qui multiplie les accords bilatéraux en Afrique, voit en cette entente une opportunité stratégique pour renforcer ses liens avec un pays en plein essor économique. Le Mozambique, riche en ressources naturelles et en projets d’infrastructure, représente un terrain propice aux investissements et aux échanges commerciaux.

Pour les agents diplomatiques et consulaires concernés, cet accord facilite grandement leurs missions. Une disposition particulière prévoit qu’ils peuvent séjourner au Mozambique pendant toute la durée de leur mission, sans avoir à renouveler leur visa. Toutefois, lors de leur première entrée, ils devront obligatoirement faire une demande de carte d’identité diplomatique auprès des autorités locales.

Ce type d’accord n’est pas nouveau. L’Algérie a déjà signé plusieurs conventions similaires avec divers pays africains, arabes et asiatiques. La dynamique actuelle s’inscrit dans une stratégie plus large d’ouverture et de renforcement de la présence algérienne sur la scène internationale. En facilitant les voyages officiels, ces accords participent à l’établissement d’une diplomatie plus fluide et efficace.

Toutefois, il est important de noter que chaque pays conserve un droit souverain de refuser l’entrée à une personne même si elle remplit les critères de l’accord. Pour des raisons de sécurité nationale ou d’ordre public, le Mozambique, comme l’Algérie, peut refuser l’accès à un ressortissant, raccourcir son séjour ou exiger son expulsion. Cette clause, bien que rarement appliquée, rappelle que la souveraineté d’un État prime sur les accords diplomatiques.

L’accord prévoit également un échange de modèles de passeports diplomatiques et de service entre les deux pays dans un délai de 30 jours après son entrée en vigueur. Cette mesure vise à faciliter la reconnaissance des documents officiels et à éviter toute fraude.

Pour les voyageurs algériens, bien que cet accord ne les concerne pas directement, il traduit une tendance intéressante vers une ouverture progressive des frontières. Si les relations entre les deux pays continuent de se renforcer, il n’est pas exclu qu’à l’avenir, des facilités de voyage plus larges soient mises en place pour les citoyens ordinaires.

En attendant, cet accord marque une nouvelle étape dans la dynamique diplomatique algérienne, confirmant la volonté du pays de se positionner comme un acteur influent sur le continent africain. Il ne reste plus qu’à voir comment cette coopération évoluera dans les années à venir et si d’autres mesures viendront compléter cet accord initial.

Lire également :

Boualem Sansal : la Grande Mosquée de Paris intervient et lance un appel à Tebboune

Algériens, Paris : c’est acté, les amendes vont devenir plus salées

Bagages, Air Algérie : les passagers reçoivent une mise en garde