La compagnie aérienne Transavia, filiale d’Air France, s’est retrouvée au cœur d’une polémique virulente qui a déchaîné une vague de haine du Maroc contre l’Algérie. Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise se retrouve au centre de tensions entre nations voisines, mais le récent post humoristique de Transavia sur Twitter a déclenché une réaction en chaîne inattendue.
Tout a commencé par un tweet anodin publié par la compagnie aérienne, qui se voulait sans doute humoristique : « Je suis à bord d’un Alger-Paris, il y a plus de pâte à tartiner que de passagers c’est trop ». Ce commentaire, qui faisait référence à la pâte à tartiner El Mordjene, un produit populaire en Algérie, a rapidement pris une tournure désagréable. Bien que l’intention de Transavia semblait être de faire sourire, le post a rapidement dégénéré en un torrent de commentaires haineux, non seulement contre la compagnie mais aussi contre l’Algérie elle-même.
C’est ainsi que plusieurs internautes marocains se sont emparés de l’occasion pour attaquer les Algériens avec des propos dénigrants et moqueurs. Cette montée de tensions verbales, qui ne date pas d’hier, s’est intensifiée à cause de ce tweet jugé maladroit. Des commentaires cinglants se sont enchaînés, dépeignant les Algériens de manière péjorative et relançant de vieilles rivalités. Les tensions politiques et historiques entre le Maroc et l’Algérie ont sans aucun doute contribué à l’ampleur de ces réactions.
En réponse, de nombreux Algériens ont également exprimé leur colère, non seulement contre Transavia, mais aussi contre ces attaques gratuites venant de leurs voisins marocains. Un voyageur algérien, visiblement frustré, a ainsi répliqué : « Votre humour à deux balles ne nous fera pas oublier que vous êtes une des pires compagnies aériennes pour voyager vers l’Algérie… expérience atroce à partir de Paris-Orly ». Ce commentaire souligne un malaise déjà existant entre la compagnie et ses passagers algériens, souvent mécontents des services offerts sur les vols entre l’Algérie et la France.
Les tensions entre Algériens et Marocains, exacerbées par des différends politiques et territoriaux, trouvent souvent des échos dans les réseaux sociaux. Le tweet de Transavia n’a fait que mettre de l’huile sur le feu, attisant les rivalités déjà bien présentes entre ces deux communautés. Ce type de débordement montre à quel point des sujets a priori légers peuvent rapidement devenir des points de crispation lorsque des ressentiments plus profonds sont en jeu.
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Du côté de Transavia, bien que la compagnie n’ait pas réagi immédiatement à la vague de réactions négatives, une communication plus prudente pourrait être envisagée à l’avenir. Les entreprises, en particulier dans le secteur du transport, doivent faire preuve de plus de sensibilité culturelle dans leurs communications publiques, surtout lorsqu’elles desservent des marchés aussi diversifiés et parfois tendus que ceux de l’Algérie et du Maroc.