Dans un effort ambitieux pour moderniser le transport ferroviaire en Algérie, la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) a dévoilé un projet d’envergure qui transformera le visage de plusieurs wilayas du pays, dont la ville d’Alger. Ce programme de développement, s’étalant jusqu’en 2035, prévoit une refonte complète du réseau ferroviaire, allant de l’acquisition de nouveaux trains à la modernisation des gares, avec un budget colossal de 378 milliards de dinars.
Cette initiative ne se limite pas à une simple mise à niveau des infrastructures existantes. Elle vise à révolutionner l’expérience des voyageurs en Algérie grâce à des équipements de dernière génération. Locomotives à haute puissance, trains automoteurs, wagons modernes et même trains à grande vitesse figurent parmi les nouvelles acquisitions. L’ambition est claire : répondre à la demande croissante de mobilité et garantir un confort optimal aux usagers du rail.
Une première enveloppe de 138 milliards de dinars a été allouée pour lancer les premières étapes du projet. L’objectif est d’acquérir 400 nouvelles voitures voyageurs et des locomotives modernes capables d’améliorer considérablement la fréquence et la rapidité des trajets. Cette amélioration ne passera pas inaperçue, notamment pour les habitants d’Alger qui pourront profiter d’un service plus fluide et plus performant.
Mais au-delà de l’achat de nouveaux équipements, la SNTF nourrit une ambition encore plus vaste : développer une industrie ferroviaire locale. L’idée est de produire en Algérie une partie du matériel roulant nécessaire aux futurs développements, réduisant ainsi la dépendance aux importations tout en stimulant l’économie nationale. Ce pari, qui repose sur l’implantation de partenaires industriels spécialisés, pourrait à terme permettre à l’Algérie d’exporter ses propres trains vers d’autres marchés.
L’autre volet majeur du programme concerne la réhabilitation des infrastructures existantes. À travers le pays, 94 gares seront modernisées, et parmi elles, huit sites stratégiques bénéficieront d’une rénovation complète. La ville d’Alger figure bien évidemment sur cette liste, avec une transformation en profondeur de sa gare principale. Les autres villes concernées sont : Sidi Bel Abbès, Oran, Souk Ahras, Skikda, Annaba, Chlef et Aïn Témouchent. De nouvelles installations, une meilleure signalisation et l’intégration de technologies modernes permettront de fluidifier les flux de passagers et d’améliorer l’accueil des voyageurs.
L’introduction des distributeurs automatiques de billets dans les gares représente une autre avancée notable. Cette innovation, destinée à réduire les files d’attente et à faciliter l’achat des billets, s’inscrit dans une volonté de rendre le transport ferroviaire plus accessible et plus pratique pour tous. Une modernisation essentielle à l’heure où la SNTF enregistre une hausse constante du nombre de trajets.
L’année 2024 confirme d’ailleurs cette tendance, avec une activité en nette progression. Plus de 113 000 trajets ont été effectués, dont près de 92 000 pour les voyageurs et plus de 21 000 pour le transport de marchandises. Cette croissance, qui se traduit par une augmentation du chiffre d’affaires de 3,8 % pour atteindre 2,8 milliards de dinars, prouve l’intérêt grandissant pour le transport ferroviaire en Algérie.
Avec ce vaste programme de modernisation, la ville d’Alger s’apprête donc à connaître une transformation significative de son réseau ferroviaire. Entre nouvelles infrastructures, trains à la pointe de la technologie et services repensés pour faciliter la vie des usagers, la capitale algérienne s’inscrit dans une dynamique tournée vers l’avenir. Une chose est sûre : cette évolution ne passera pas inaperçue et risque bien de séduire autant les résidents que les touristes en quête de découvertes et de confort.
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