Voyage : un étranger arrêté en Algérie avec de faux-papiers français

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Voyage en Algérie, actualités – Un incident singulier, impliquant l’usage de faux papiers français, s’est récemment déroulé au port d’Alger, provoquant l’ouverture immédiate d’une enquête par les services de la police des frontières. Un ressortissant tunisien, identifié par les initiales Z.A., âgé d’une quarantaine d’années, a été interpellé alors qu’il tentait d’embarquer à destination de Barcelone. En sa possession, une carte d’identité française contenant un cachet de sortie d’Algérie suspect, qui s’est avéré être falsifié. Cette découverte a immédiatement conduit à son arrestation pour usage de faux documents d’identité, déclenchant une procédure judiciaire accélérée.

L’homme, visiblement surpris par son interpellation, a nié en bloc les accusations portées contre lui lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Sidi M’Hamed. Selon ses déclarations, les origines de cette affaire remonteraient à un séjour sur l’île tunisienne de Djerba. C’est là qu’il aurait fait la connaissance d’un ressortissant français, prénommé Michel, dans des circonstances pour le moins banales. Michel aurait sollicité ses services pour la réparation d’une roue de voiture. Impressionné par ses compétences et son sérieux, le Français lui aurait proposé par la suite une opportunité professionnelle en France, où il aurait été propriétaire d’un magasin spécialisé dans la vente et la réparation de pneus à Paris, momentanément fermé.

Séduit par cette proposition, le prévenu aurait alors accepté de coopérer. Sur demande de Michel, il aurait transmis une copie de son passeport, deux photographies d’identité ainsi qu’une somme de 10 000 dinars tunisiens. Après plusieurs mois d’attente, le Français serait revenu à Djerba en possession d’une carte d’identité française établie au nom du Tunisien, avec ses données personnelles, lui assurant que tous les documents étaient en règle. Convaincu de l’authenticité du document et sans soupçonner de fraude, Z.A. aurait décidé de voyager à destination de l’Espagne, via Alger, dans le but de rejoindre son supposé futur employeur. Il a insisté devant le juge sur le fait qu’il n’avait jamais eu l’intention de commettre une infraction, affirmant avoir été berné par un individu en qui il avait placé toute sa confiance.

Le tribunal, confronté à ces explications, a également pris en compte un plaidoyer poignant. Le prévenu a évoqué sa situation familiale délicate, soulignant qu’il était l’unique soutien de ses jeunes frères orphelins. Il a également déclaré que sa présence en Algérie n’avait rien d’illégal, rappelant qu’il avait franchi les frontières de manière régulière en atterrissant à l’aéroport international Houari Boumédiène. Son objectif était, selon ses propos, purement professionnel et motivé par un besoin vital de subvenir aux besoins de sa fratrie.

L’avocat de la défense a, quant à lui, appuyé cette version des faits en insistant sur l’entrée régulière de son client sur le territoire algérien. Il a requis soit un acquittement pur et simple en ce qui concerne l’accusation de falsification, soit une requalification des faits pour obtenir une peine atténuée. L’avocat a plaidé pour la reconnaissance de la bonne foi de son client, suggérant qu’il s’agissait d’un usage de faux involontaire et non d’une manœuvre frauduleuse intentionnelle.

Usage de faux-papiers français pour un voyage en Algérie : le tribunal a tranché

Après délibération, le tribunal a tranché. Les faits ont été requalifiés en « usage de faux », une infraction certes grave, mais distincte de la falsification en elle-même. En conséquence, Z.A. a été condamné à une amende de 500 000 dinars algériens. Une sentence jugée plus clémente que les réquisitions du procureur de la République, qui avait sollicité une peine d’un an de prison ferme. L’affaire, bien que localisée, a soulevé des questions récurrentes autour des circuits de faux papiers, des promesses d’emploi illusoires et des parcours migratoires souvent marqués par la précarité, la naïveté, voire l’exploitation.

Ce dossier met en lumière les risques auxquels sont exposés de nombreux étrangers vulnérables, prêts à tout pour améliorer leur condition, quitte à tomber dans les pièges de réseaux bien rodés ou de simples escrocs. Il rappelle aussi l’importance pour les autorités de rester vigilantes face à l’usage de documents frauduleux, même lorsqu’ils semblent authentiques au premier regard.

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