Voyage : une Française traité de « folle » à cause de l’Algérie

Algérie touriste française mésaventure

L’Algérie exerce une fascination inexplicable sur certains voyageurs, au point de devenir une véritable addiction. C’est le cas de cette Française, qui ne manque jamais une occasion de s’y rendre, quitte à être incomprise par son entourage, qui s’étonne du fait qu’elle opte pour un voyage chaque mois en Algérie.

À chaque retour dans l’Hexagone, la Française ressent un vide profond, comme si une partie d’elle était restée en Algérie, après son voyage. « À chaque fois que je reviens d’Algérie, il y a du vide et un sentiment de solitude, comme si une partie de moi était restée là-bas », confie-t-elle avec émotion. Cette sensation d’attachement dépasse le simple attrait touristique ; elle traduit un lien presque viscéral avec un pays qui n’est pourtant pas le sien d’origine. Malgré les critiques et l’incompréhension de ceux qui l’entourent, elle continue d’y retourner chaque mois, renouvelant inlassablement son visa pour prolonger ce qu’elle considère comme une seconde vie. « La famille de mon beau-père est en Algérie. Tous ses membres m’accueillent très bien. », signale-t-elle.

La contradiction est frappante. Alors que de nombreux Algériens rêvent d’Europe et cherchent à quitter leur pays en quête d’un avenir meilleur, cette Française, elle, fait le chemin inverse. « Le contraste entre la France et l’Algérie est énorme », explique-t-elle. « Beaucoup me disent que je suis folle, sachant que de nombreux Algériens veulent fuir l’Algérie, alors que moi j’y retourne chaque mois. » Elle ne comprend pas toujours pourquoi ses proches la qualifient de « folle », mais elle sait une chose : en Algérie, elle se sent chez elle. Ce sentiment va bien au-delà du paysage ou du climat ; c’est avant tout une question d’atmosphère, d’émotions, d’interactions humaines. « En Algérie, les gens sont plus authentiques et plus humains. »

Les Algériens sont connus pour leur hospitalité légendaire, un trait culturel qui marque profondément les étrangers qui découvrent le pays. Contrairement à l’individualisme qui peut parfois caractériser certaines sociétés occidentales, la solidarité et le sens de la communauté restent des valeurs fortes en Algérie. Dans les quartiers populaires comme dans les villages reculés, il est courant de voir des voisins partager un repas, des inconnus offrir leur aide sans rien attendre en retour. Pour cette Française, c’est précisément ce qui rend chaque séjour unique et inoubliable.

Son attachement à l’Algérie ne se limite pas aux simples interactions humaines. Elle a appris à aimer le mode de vie local, bien différent de celui auquel elle est habituée en France. Le rythme y est plus lent, la pression sociale moins pesante, et la convivialité omniprésente. Chaque visite est l’occasion de découvrir de nouveaux endroits, des plages sauvages de Béjaïa aux rues animées d’Alger, en passant par les oasis du désert. Elle apprécie aussi la cuisine locale, les plats faits maison partagés avec les familles, loin des repas industriels et impersonnels.

Cependant, cette passion pour l’Algérie ne va pas sans son lot de critiques. Elle est souvent confrontée à des questions sceptiques, voire moqueuses : pourquoi s’attacher autant à un pays dont certains habitants veulent partir ? Pourquoi insister à y retourner alors qu’elle pourrait explorer d’autres destinations ? Pour elle, la réponse est simple : l’Algérie lui apporte quelque chose que la France ne lui offre pas. Il ne s’agit ni de confort matériel ni d’opportunités professionnelles, mais d’un sentiment d’appartenance qu’elle n’a jamais ressenti ailleurs.

Son témoignage rappelle que l’attachement à un pays ne repose pas uniquement sur des critères objectifs comme l’économie ou la stabilité politique. Il y a une dimension émotionnelle, parfois inexplicable, qui fait qu’un lieu résonne plus fort que les autres. Ce phénomène n’est pas rare ; il existe de nombreux cas de voyageurs tombant amoureux d’une culture, d’un mode de vie, au point de vouloir s’y installer définitivement.

Lire également :

Aéroport international d’Alger : « 99% des voyageurs ne savent pas que… »

Véhicules de moins de 3 ans en Algérie : ce qu’espère le gouvernement

C’est officiel, l’Algérie va lancer la production d’hélicoptères