Voyage : une passagère « traumatisée à vie » à cause d’Air Algérie

Air Algérie Anglais passagère

Lorsqu’on prend l’avion, on s’attend à ce que le vol soit une formalité, un simple trajet d’un point A à un point B. Mais pour une passagère algérienne résidant en France, un vol d’Air Algérie entre Alger et Béjaïa s’est transformé en une véritable expérience traumatisante, marquant à jamais son rapport aux voyages aériens.

« Je me permets de publier ce message car depuis bientôt deux ans, je reste sans réponse à une mésaventure que j’ai vécue le 21 mai 2023 lors d’un vol Air Algérie entre Alger et Béjaïa », témoigne la passagère Air Algérie, dans une publication virale sur les réseaux sociaux.

Ce jour-là, alors qu’elle voyageait avec son mari et sa fille de huit mois, enceinte de six mois, elle ne s’attendait à rien d’autre qu’un atterrissage paisible. « Le vol s’est très bien déroulé jusqu’à l’atterrissage, où tout a basculé… L’avion a violemment frappé la piste à trois reprises comme si le pilote perdait le contrôle. Nous avons tous cru au pire, les hôtesses de l’air étaient en pleurs… »

Le silence de l’équipage n’a fait qu’amplifier la panique à bord. « Le pilote a remis les gaz sans la moindre annonce, et nous sommes repartis directement sur Alger. Une fois arrivés, des camions de pompiers et des véhicules de police nous attendaient sur le tarmac, mais personne ne nous a donné la moindre explication. »

Depuis cet épisode, la voyageuse confie vivre avec une appréhension persistante des trajets aériens. « Je voyage depuis toute petite chaque année en avion pour passer mes vacances en Algérie. Bien sûr, j’avais toujours une petite appréhension comme beaucoup, mais sans que cela m’empêche de prendre l’avion. Mais depuis ce vol, j’appréhende chaque atterrissage avec beaucoup d’angoisse. »

Elle ne cherche ni à polémiquer ni à accuser la compagnie, mais simplement à comprendre ce qui s’est passé ce jour-là. « Peut-être que quelqu’un travaillant à l’aéroport de Béjaïa ou d’Alger aurait des informations, ou que quelqu’un aurait entendu parler de cet incident. »

Son témoignage a fait réagir, notamment un contrôleur aérien présent ce jour-là, qui a apporté des éléments d’explication. « Je me souviens de ce vol, c’est le AH 6052, un ATR 75. J’étais de service à la tour… Il y avait un vent de cisaillement et comme l’ATR a des ailes hautes, le vent a malmené l’appareil. Heureusement, le pilote a remis les gaz. Malheureusement, le vent l’a plaqué à la piste d’atterrissage… C’est un incident qui arrive souvent sans danger pour l’avion. Mais dans votre cas, l’appareil a été endommagé : le train d’atterrissage était bloqué en position sortie. C’est pour cela qu’il s’est dérouté sur Alger, où se trouve le QG d’Air Algérie. »

Une explication technique qui peut rassurer d’un point de vue rationnel, mais qui ne suffit pas toujours à apaiser un traumatisme. Pour la passagère et les autres voyageurs à bord, cette expérience restera marquée à jamais. Une histoire qui pose également la question de la communication en cas d’incidents aériens, essentielle pour apaiser les passagers confrontés à l’inattendu.

Mésaventure vécue par la passagère Air Algérie : ce qu’il faut savoir

Le blocage du train d’atterrissage d’un avion est un incident relativement rare, mais il peut arriver pour plusieurs raisons. Ce type de problème peut être causé par :

  • Défaillance hydraulique ou mécanique : Le système qui commande le déploiement du train d’atterrissage peut tomber en panne, empêchant son verrouillage ou son rétractage correct.
  • Problème électrique : Une panne des circuits électriques responsables de l’activation du train peut empêcher son fonctionnement.
  • Conditions météorologiques extrêmes : Des vents violents, comme le cisaillement du vent, peuvent secouer violemment l’appareil et affecter son atterrissage.
  • Dommages structurels : Un atterrissage dur, un impact avec un objet sur la piste ou un problème antérieur non détecté peuvent endommager le mécanisme du train.

Dans la majorité des cas, les pilotes disposent de procédures d’urgence pour gérer ce type de situation, comme l’activation manuelle du train ou l’utilisation d’un atterrissage d’urgence avec précaution. Certains incidents nécessitent un déroutement vers un aéroport mieux équipé pour gérer l’atterrissage en toute sécurité.

Si l’avion en question a été contraint de retourner sur Alger, c’était probablement pour bénéficier des installations de maintenance et des équipes techniques de la compagnie.

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