Voyager en Algérie peut être une expérience enrichissante, mais les ressortissants français doivent prendre en compte certaines recommandations de leur gouvernement avant de s’y rendre. Le ministère français des Affaires étrangères met en garde contre plusieurs risques potentiels et appelle à la vigilance.
Selon les informations officielles publiées sur le site du ministère et toujours valables ce samedi 8 mars 2025, « la situation sécuritaire en Algérie reste sous surveillance ». « Les forces de sécurité restent engagées dans la lutte contre les réseaux qui subsistent sur son territoire. La menace persiste, à un niveau réduit. Des groupes terroristes (AQMI et EI) sont toujours présents de manière résiduelle. », a écrit le ministère. Bien que les grands centres urbains comme Alger et Oran disposent d’un dispositif de sécurité important, le ministère rappelle qu' »il convient donc d’être attentif à l’évolution de la situation sécuritaire, notamment pour tous les déplacements et de se conformer aux instructions que les autorités algériennes peuvent donner localement. »
Outre la sécurité, la délinquance est également un facteur à ne pas négliger, selon le MAE français. « Il convient de respecter les règles élémentaires de vigilance (mise en sûreté de ses objets personnels de valeur, moyens de paiement, téléphones et ordinateurs portables, papiers d’identité, lieux désertés par le public la nuit tombée…). », est-il mentionné dans le communiqué. Le ministère préconise également d' »adapter sa tenue et son comportement » afin de respecter les us et coutumes locaux.
Concernant les transports, le ministère signale que « l’état des routes s’est considérablement amélioré ces dernières années », mais met en garde contre certains comportements de conduite dangereux : « Les routes nationales sont généralement bien entretenues. Parfois étroites, elles génèrent un trafic intense. La circulation peut y être dangereuse en raison d’habitudes de conduite différentes, des infractions fréquentes au code de la route ou de comportements imprévisibles de la part des chauffeurs de transports collectifs (grands taxis, autocars, camions). » De plus, il est conseillé d’éviter les longues distances par la route : « Les 115 000 km du réseau routier et autoroutier sont de construction récente. Les infrastructures autoroutières (aires d’arrêt, postes de secours, etc.) et les équipements de sécurité de qualité sont toutefois peu nombreux. Pour de longues distances, le réseau routier doit être évité au profit des liaisons aériennes. »
L’Algérie est aussi exposée à certains risques naturels, notamment les séismes. Selon le MAE français, « l’Algérie, située à la convergence entre les plaques Eurasie et Afrique, est une zone à forte sismicité. Les principales failles actives sont localisées au niveau de l’Atlas. » Ainsi, les voyageurs doivent rester informés des consignes à suivre en cas de tremblement de terre.
Certaines zones du pays sont fortement déconseillées. « Les zones frontalières sont formellement déconseillées, d’autant que des groupes terroristes sont actifs dans certains pays voisins. » En particulier, la frontière avec la Libye et celle avec le Mali et le Niger présentent des risques sécuritaires élevés. « La frontière algéro-marocaine, qui demeure fermée, est sous étroite surveillance avec une intensification significative des contrôles tout au long de celle-ci. »
Par ailleurs, les déplacements dans certaines régions sont fortement encadrés. « Il n’est pas possible de voyager sans guide dans le Sahara algérien. Des agences de voyage proposent des séjours organisés. » Dans ces zones, « les conditions climatiques extrêmes du Sahara algérien demandent une préparation spécifique, ainsi qu’un équipement approprié (notamment eau en grande quantité, nourriture, vêtements couvrant contre le soleil…). »
Voyager entre la France et l’Algérie : voici le texte intégral du ministère français des affaires étrangères
« Voyager en Algérie : risques encourus et recommandations associées
Voyager en Algérie : Risque sécuritaire
Les forces de sécurité restent engagées dans la lutte contre les réseaux qui subsistent sur son territoire. La menace persiste, à un niveau réduit. Des groupes terroristes (AQMI et EI) sont toujours présents de manière résiduelle. Des opérations sont menées régulièrement pour démanteler les cellules terroristes et leurs réseaux logistiques et de soutien. Le dispositif sécuritaire est important dans les grands centres urbains, notamment Alger et Oran, y garantissant un niveau de sécurité satisfaisant, sous réserve d’y respecter les règles élémentaires de vigilance.
L’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme international fait des intérêts et des ressortissants français une cible déclarée des groupes terroristes.
Il convient donc d’être attentif à l’évolution de la situation sécuritaire, notamment pour tous les déplacements et de se conformer aux instructions que les autorités algériennes peuvent donner localement.
Voyager en Algérie : Délinquance
Il convient de respecter les règles élémentaires de vigilance (mise en sureté de ses objets personnels de valeur, moyens de paiement, téléphones et ordinateurs portables, papiers d’identité, lieux désertés par le public la nuit tombée…).
Afin de respecter les us et coutumes locaux, il est conseillé d’adapter sa tenue et son comportement (cf. onglet Infos utiles).
Afin de limiter tout risque d’agression et de vol, il est vivement conseillé de limiter ses déplacements aux axes routiers principaux. Des risques de banditisme et de brigandage existent sur les routes de montagne et les axes routiers secondaires.
Voyager en Algérie : risques liés aux transports et aux axes routiers
L’état des routes s’est considérablement amélioré ces dernières années. Circuler sur les routes algériennes nécessite en revanche prudence et adaptation.
Les routes nationales sont généralement bien entretenues. Parfois étroites, elles génèrent un trafic intense. La circulation peut y être dangereuse en raison d’habitudes de conduite différentes, des infractions fréquentes au code de la route ou de comportements imprévisibles de la part des chauffeurs de transports collectifs (grands taxis, autocars, camions). Les accidents de la route font chaque année de nombreuses victimes.
Les 115 000 km du réseau routier et autoroutier sont de construction récente. Les infrastructures autoroutières (aires d’arrêt, postes de secours, etc.) et les équipements de sécurité de qualité sont toutefois peu nombreux. Pour de longues distances, le réseau routier doit être évité au profit des liaisons aériennes.
Risque naturel
L’Algérie, située à la convergence entre les plaques Eurasie et Afrique, est une zone à forte sismicité. Les principales failles actives sont localisées au niveau de l’Atlas. Au cours de son histoire, le pays a connu plusieurs séismes destructeurs (1715, 1954, 1980 et 2003) et enregistre chaque année plusieurs tremblements de terre d’ampleur modérée.
Pour plus d’informations sur la conduite à tenir en cas de séisme, consulter la fiche Risques naturels.
Voyager en Algérie : zones de vigilance
Zones formellement déconseillées (rouge sur la carte)
- Zones frontalières : l’Algérie compte 6 400 kilomètres de frontières terrestres, notamment avec des pays en situation d’instabilité et connaissant un risque terroriste élevé (Libye, Mali, Niger). Malgré un dispositif sécuritaire important, les frontières ne sont pas étanches. De nombreux trafics et activités de contrebande menés par des réseaux transfrontaliers ont lieu dans certaines zones, notamment aux frontières du sud et de l’ouest du pays. De manière générale, les zones frontalières sont formellement déconseillées, d’autant que des groupes terroristes sont actifs dans certains pays voisins.
- A l’est : il convient d’éviter la zone frontalière avec la Tunisie, notamment autour de Tebessa (présence de groupes terroristes) ainsi que la zone frontalière avec la Libye du fait de l’instabilité du pays. Le poste frontière avec la Libye est par ailleurs fermé.
- Au sud : des trafics en tous genres sont constatés. L’Armée Nationale Populaire (ANP) multiplie les arrestations entre les points de passage des frontières malienne et nigérienne. Le groupe AQMI reste actif dans le sud algérien à la frontière avec le Mali et sa présence reste signalée à la frontière libyenne.
- A l’ouest : la frontière algéro-marocaine, qui demeure fermée, est sous étroite surveillance avec une intensification significative des contrôles tout au long de celle-ci.
Zones déconseillées sauf raison impérative (orange sur la carte)
- Wilaya d’Aïn Defla : des groupes terroristes subsistent dans la région.
- Wilaya de Batna : des groupes terroristes résiduels subsistent dans les massifs montagneux.
- Wilaya de Sétif : des trafics subsistent autour de ce centre urbain.
- Au nord-est, entre Jijel et Skikda : il convient d’éviter cette zone en raison d’opérations anti-terroristes qui y sont menées régulièrement.
- Au nord-est, le massif des Aurès : des groupes terroristes résiduels subsistent dans les zones montagneuses.
- Le massif de Chréa : des trafics subsistent dans les zones montagneuses.
- Frontière terrestre avec le Maroc : la frontière est fermée depuis août 1994 et reste une zone sous tension. Il est fortement déconseillé de s’en approcher.
- Région de Tindouf, à l’ouest : cette région accueille des camps de réfugiés sahraouis, en situation de grande vulnérabilité, dans une région politiquement sensible et sous fort contrôle militaire.
- Région de Hassi Messaoud : cette région accueille des champs pétroliers et gaziers sous fort contrôle militaire.
Zones de vigilance renforcée (jaune sur la carte)
Sahara et zones désertiques (autour de Tamanrasset)
- Il n’est pas possible de voyager sans guide dans le Sahara algérien. Des agences de voyage proposent des séjours organisés. Il convient de prendre leur attache avant de se déplacer dans la zone de Tamanrasset.
- Les randonnées dans le désert saharien sont possibles après accord des autorités locales et en restant sur les parcours surveillés par l’armée. L’emploi permanent d’un guide reconnu localement et disposant de moyens de communication dans les zones les plus isolées, ainsi qu’une bonne préparation physique sont fortement recommandés.
- Les conditions climatiques extrêmes du Sahara algérien demandent une préparation spécifique, ainsi qu’un équipement approprié (notamment eau en grande quantité, nourriture, vêtements couvrant contre le soleil…).
L’axe transsaharien est sécurisé mais des actes de banditisme peuvent avoir lieu dans les pourtours isolés depuis le sud de Ghardaïa jusqu’à In Salah.
Les villes d’Alger et d’Oran sont en vigilance normale (vert sur la carte)

Voyager en Algérie : recommandations générales
En cas de déplacements avec une escorte locale, il convient de rouler à son rythme sans chercher à tout prix à suivre la vitesse de l’escorte, qui peut être excessive. Il convient d’être vigilant en cas de changement d’escorte (si le déplacement concerne plusieurs Wilayas), qui peut intervenir en bordure de grands axes.
Éviter les rassemblements de population et les manifestations.
Il est conseillé, avant de se rendre sur une plage, de se renseigner sur :
- les tenues de bain autorisées pour la baignade ;
- la qualité des eaux de baignade (pollution) ;
- la fréquentation.
Il est difficile de retirer de l’argent liquide en Algérie. Privilégier le change.
Activités sportives à risque
Comme sur les routes, l’incivisme de certains est observé en matière de conduite des véhicules nautiques à moteur. Une grande vigilance est nécessaire si un jet-ski évolue à proximité des lieux de baignade, d’autant que les zones de baignade ne sont pas séparées des zones d’évolution des jet-skis. »
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