Voyages en Algérie, tenues vulgaires : la fameuse Ryma fait son Mea Culpa

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L’été dernier, Ryma, créatrice de contenu franco-algérienne suivie par plusieurs millions de fans, s’est retrouvée au cœur d’une polémique qui a enflammé les réseaux sociaux. Ses vacances en Algérie, entre Alger, Béjaïa et d’autres villes, ont rapidement été scrutées et commentées, parfois avec une sévérité surprenante. Les vidéos et photos qu’elle partageait, mêlant looks audacieux et mises en scène sophistiquées, ont provoqué des réactions contrastées, allant de l’admiration à la critique acerbe. En quelques semaines, la jeune influenceuse a perdu environ deux millions d’abonnés sur TikTok.

Les critiques les plus virulentes concernaient ses tenues jugées inappropriées dans certains quartiers, ainsi que ses attitudes publiques. Des commentaires soulignaient un manque de respect pour la culture locale et pour les codes de pudeur encore largement observés dans la société algérienne. Certains internautes ont estimé que Ryma ne représentait pas la femme algérienne et que ses publications portaient atteinte à l’image du pays. Même des demandes administratives ont été évoquées, bien que sans fondement officiel, telles que la suppression de ses papiers algériens.

De retour à Paris, Ryma a choisi de s’exprimer publiquement. Dans une vidéo visionnée par des centaines de milliers de personnes, elle reconnaît avoir commis des erreurs et présente ses excuses : « J’ai eu un comportement inapproprié et je m’excuse auprès de toutes les personnes que j’ai pu offenser ». Elle souligne sa volonté de respecter les traditions locales et admet que certaines de ses attitudes n’étaient pas en phase avec la culture algérienne.

Cette expérience a marqué un tournant pour Ryma. Elle insiste sur l’importance de ses origines et sur la richesse culturelle de l’Algérie, en rappelant que le respect des mœurs locales, pour les femmes comme pour les hommes, est essentiel. Elle annonce qu’elle ne réalisera plus de contenus dans le pays et réfléchit à une pause sur les réseaux sociaux, pour éviter de reproduire des situations similaires.

Au-delà du simple incident, cette polémique illustre un phénomène plus large : la rencontre entre l’influence numérique et la sensibilité culturelle. Les créateurs de contenu issus de la diaspora se retrouvent souvent confrontés à des attentes divergentes, entre liberté d’expression et respect des normes locales. Ryma, par son expérience, montre combien il peut être difficile de concilier visibilité sur les réseaux et responsabilité culturelle, surtout lorsque des millions de spectateurs scrutent chaque geste.

Cette affaire soulève également des questions sur l’image de la femme dans la société algérienne et sur la manière dont les codes sociaux sont perçus par les jeunes générations. Elle met en lumière la tension entre modernité, influence digitale et traditions profondément ancrées. Pour Ryma, ce voyage polémique s’est transformé en leçon de prudence et de compréhension, soulignant que la notoriété virtuelle ne dispense jamais du respect des réalités culturelles.