L’aéroport international d’Alger, l’une des principales portes d’entrée du pays, est au cœur d’un débat croissant concernant les défis auxquels sont confrontés les voyageurs, et notamment les procédures de controle. Lors d’un entretien accordé à TSA, le député de l’émigration Abdelouahab Yagoubi a soulevé des préoccupations concernant les formalités et les retards à l’aéroport, dénonçant la présence de quinze points de contrôle qui, selon lui, entravent l’expérience des passagers.
« Au niveau de l’aéroport d’Alger par exemple, j’ai dénombré 15 points de contrôle avant d’embarquer dans l’avion. Cette situation renvoie une image négative de notre pays.», a-t-il affirmé en réponse à la question « que pensez-vous des services portuaires et aéroportuaires en Algérie ? »
« On accuse du retard et les délais de traitement des passagers sont trop longs. Quand nos concitoyens débarquent au port de Marseille par exemple, à partir du garage du bateau, le passager met 10 minutes pour accéder à l’autoroute. En revanche, en Algérie, le passager passe parfois jusqu’à 8 heures dans les ports pour entrer ou sortir. Les formalités au niveau de la Douane et de la PAF prennent beaucoup de temps. Parfois, les passagers attendent dans des zones qui ne disposent même pas de sanitaires.», a ajouté le parlementaire.
La mise en place de quinze points de contrôle à l’aéroport international d’Alger représente un obstacle significatif pour les voyageurs. Ces multiples points de contrôle, bien que conçus pour assurer la sécurité des passagers, peuvent entraîner des retards considérables et une expérience de voyage désagréable. Les passagers doivent passer par une série de vérifications de sécurité, de contrôles de passeports et de douanes, ce qui peut prolonger leur temps d’attente avant l’embarquement.
Le député a souligné que cette situation reflète une image négative de l’Algérie en matière de services portuaires et aéroportuaires. Comparant la situation à d’autres pays, il a cité l’exemple du port de Marseille où les passagers peuvent accéder rapidement à l’autoroute à partir du garage du bateau, soulignant ainsi les défis spécifiques auxquels sont confrontés les voyageurs en Algérie.
Les retards et les longues formalités aux points de contrôle sont une source de frustration pour les passagers et peuvent avoir un impact négatif sur leur expérience de voyage. Les files d’attente interminables et les délais d’attente excessifs peuvent rendre le processus de voyage stressant et fatigant, ce qui est particulièrement préoccupant pour les voyageurs qui ont des correspondances ou des horaires serrés.
Pour remédier à cette situation, il est impératif que les autorités portuaires et aéroportuaires en Algérie prennent des mesures pour améliorer l’efficacité des opérations. Cela pourrait inclure la simplification des procédures de contrôle et des formalités douanières, ainsi que l’investissement dans des technologies innovantes pour accélérer les processus de vérification de sécurité.
En outre, il est essentiel de garantir que les passagers disposent de conditions de transit confortables et bien équipées. Des installations adéquates telles que des zones d’attente spacieuses, des sanitaires propres et des espaces de restauration et de détente contribueront à rendre l’attente moins pénible pour les passagers.
Controle à l’aéroport international d’Alger : la douane provoque l’hystérie
Il est à rappeler que, le 16 mars 2024, l’aéroport international d’Alger est devenu le théâtre d’une opération douanière sans précédent. Les éléments de la douane algérienne ont lancé une initiative drastique ciblant spécifiquement les passagers en provenance de Turquie et des Émirats arabes unis. Cette action a provoqué un raz-de-marée d’émotions parmi les trabendistes, ces voyageurs souvent associés au commerce informel, et a déclenché des réactions virales sur les réseaux sociaux, mettant en lumière les enjeux complexes liés à cette intervention musclée.
L’opération douanière, minutieusement planifiée, avait pour objectif d’inspecter méticuleusement les bagages des trabendistes, soupçonnés d’engager des activités commerciales non déclarées. Une vidéo de l’événement, devenue virale sur les plateformes en ligne, a capturé l’intensité de la scène, montrant la confusion et l’agitation parmi ces voyageurs alors que leurs marchandises étaient confisquées. Les échos de frustration et les échanges tendus avec les autorités témoignent de la tension palpable à l’aéroport.
Au cœur de cette controverse se trouve la question brûlante du commerce informel et de la contrebande, des phénomènes qui persistent malgré les efforts déployés pour les éradiquer. Les saisies massives réalisées lors de cette opération révèlent l’étendue du problème, avec une gamme variée de produits, allant des appareils électroniques aux articles de mode, en passant par les cosmétiques et les denrées alimentaires, confisqués par les autorités. Ces marchandises, destinées à être écoulées sur le marché local sans respecter les normes et les taxes applicables, représentent un manque à gagner potentiel pour les entreprises légitimes et privent l’État de revenus fiscaux considérables.
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