Une mauvaise surprise a frappé un voyageur lors de son récent périple à l’étranger, et cela à cause de son passeport algérien. Récit d’une situation aussi déconcertante qu’injuste.
« J’ai été arrêté à l’aéroport de Hong Kong et on m’a refusé l’entrée simplement à cause de mon passeport algérien. Ils m’ont bombardé de questions absurdes », lance d’emblée le voyageur, en parlant de la mauvaise surprise à laquelle il a fait face, vu le fait qu’il détienne un passeport algérien.
Son calvaire a commencé lorsqu’il s’est présenté au bureau de la police des frontières, où un agent a constaté que l’Algérie figurait sur une liste noire de Hong Kong (NDLR, bien que cela ne soit pas le cas dans d’autres aéroports chinois, car l’Algérie entretient de bonnes relations avec la Chine). Il a ensuite été conduit dans un bureau avec cinq ressortissants indiens, où il a été soumis à un interrogatoire intensif : provenance, billet de sortie de Hong Kong, réservation d’hôtel, itinéraire touristique à Hong Kong, quantité d’argent en sa possession, et même un examen minutieux de ses photos de voyage sur son téléphone.
» Ce qui m’a choqué, c’est le fait que le policier m’ait demandé de vérifier les photos prises sur mon téléphone lors de tous les voyages précédant mon arrivée à Hong Kong « , a-t-il détaillé. « La maîtrise de l’anglais et l’art de la communication sont essentielles pour gérer ce genre de situations », a, par ailleurs, conseillé le globe-trotter algérien.
Il est important de comprendre la situation particulière de Hong Kong au sein de la Chine. Régi par le principe « un pays, deux systèmes », Hong Kong jouit d’une semi-autonomie unique. Bien que faisant partie de la Chine, Hong Kong bénéficie de ses propres institutions politiques, économiques et judiciaires, ainsi que de sa propre monnaie. Ce statut spécial découle de l’histoire de la région, qui était sous domination britannique jusqu’en 1997, date à laquelle elle a été rétrocédée à la Chine avec la promesse de maintenir son système distinct pendant 50 ans, soit jusqu’en 2047.
Toutefois, depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, Pékin cherche à resserrer son emprise sur Hong Kong, suscitant une résistance farouche de la part de sa population. Les manifestations massives contre le projet de loi sur les extraditions en sont un exemple récent. Les Hongkongais craignaient que cette loi n’ouvre la porte à des extraditions vers la Chine continentale, où le système judiciaire est sous l’emprise du Parti communiste, menaçant ainsi leur autonomie et leurs libertés.
La promulgation de la nouvelle loi sur la sécurité nationale par Pékin en juillet 2020 a encore renforcé les tensions à Hong Kong. Cette loi élargit les pouvoirs de répression du gouvernement chinois, permettant notamment l’extradition, le jugement et l’emprisonnement des opposants politiques et culturels au régime communiste.
Dans ce contexte, les voyageurs algériens et d’autres ressortissants de pays potentiellement ciblés par ces mesures doivent être particulièrement vigilants lors de leurs déplacements à Hong Kong ou en Chine. La prudence et la préparation sont de mise pour éviter les désagréments et les complications administratives qui pourraient survenir.
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