Zara définitivement bannie d’Algérie ? Le verdict est tombé

Zara

Le secteur de la mode en Algérie a récemment été bouleversé par une annonce qui a marqué la fin d’une époque pour les grandes marques internationales : le retrait de Zara, Bershka, Pull and Bear et Stradivarius du marché en Algérie. Ce départ, que le groupe Inditex, propriétaire des quatre enseignes, avait considéré comme étant « temporaire » a été officialisé en décembre dernier, et ce en raison de « difficultés opérationnelles ». Ce n’est pas une première pour Inditex, qui a déjà connu des fermetures similaires dans d’autres pays, mais cette fois, la fermeture semble définitive, et le retour de ces marques en Algérie est désormais improbable. Alors que tout le monde s’attendait à un retour de ces marques, dont Zara, en 2025, l’Algérie a pris une toute autre décision.

L’Algérie a vu son paysage commercial se transformer avec le départ de ces géants de la mode. La fermeture de leurs points de vente s’explique par plusieurs défis, notamment des problèmes d’importation des produits et des difficultés liées à la gestion des stocks. Ces obstacles ont été difficiles à surmonter pour Inditex, qui a pourtant investi sur le marché algérien dès 2013 avec l’ouverture de son premier Zara à Alger. L’accueil initial du public semblait prometteur, mais les contraintes logistiques et économiques ont finalement mis un frein à cette aventure. Zara, ainsi que ses marques sœurs Bershka, Pull and Bear et Stradivarius, ont donc fermé leurs portes sans perspectives de réouverture, à l’instar de ce qui s’est passé dans d’autres pays comme la Russie et l’Ukraine.

Zara : la décision définitive de l’Algérie

Cette situation n’est pas forcément synonyme de déclin pour l’industrie de la mode en Algérie. En réponse à ce vide laissé par les grandes marques internationales, Toufik Berkani, PDG du groupe Getex, a présenté, lors de son récent passage sur Ennahar TV, un projet ambitieux visant à revitaliser le secteur. Berkani a déclaré que son groupe prévoit la création de « quatre nouvelles marques locales pour remplacer les lesdites enseignes et pour répondre aux besoins spécifiques des consommateurs algériens ». Ces marques, qui se concentreront sur les secteurs des vêtements, des chaussures et des articles de maison, seront conçues pour s’adapter aux goûts et aux attentes des jeunes, qui représentent 75 % de la population algérienne.

Toufik Berkani a précisé que ces nouvelles marques seraient conçues avec l’objectif de capter l’attention des jeunes générations, qui recherchent des produits modernes, accessibles et en adéquation avec les tendances actuelles. Il a également souligné que les créations seraient réalisées par des designers locaux afin de garantir des produits qui correspondent pleinement aux attentes de la clientèle algérienne, tout en mettant en valeur le savoir-faire local. Berkani a précisé que ces marques auraient un design innovant, tout en s’inspirant des modes actuelles, afin de répondre à la demande des jeunes consommateurs.

Ce projet de Getex représente une belle opportunité pour le marché de la mode en Algérie. En effet, malgré le départ des grandes enseignes internationales, l’industrie locale pourrait trouver de nouvelles avenues pour se développer, en mettant l’accent sur la créativité locale et en répondant à la demande spécifique des consommateurs algériens. Selon les propos de Berkani, la production locale pourrait offrir une alternative crédible aux produits importés, tout en soutenant l’économie du pays et en contribuant à la création d’emplois dans le secteur textile.

Le retrait de Zara et des autres marques n’est donc pas une fin en soi pour le secteur de la mode en Algérie. Au contraire, il ouvre la voie à de nouvelles initiatives locales, portées par des acteurs comme Getex, qui ambitionnent de réinventer le marché de la mode avec des produits adaptés aux besoins du consommateur algérien. Les jeunes, cœur du projet de Getex, seront sans doute les premiers à en bénéficier, avec des marques locales qui sauront répondre à leurs attentes en termes de style et de qualité.

Ainsi, bien que Zara et ses marques associées aient quitté le marché algérien, l’avenir de la mode dans le pays semble bien plus prometteur grâce à des initiatives locales comme celle de Getex. Le projet de Berkani pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour l’industrie de la mode en Algérie, une ère où la créativité locale prend le devant de la scène, comblant ainsi le vide laissé par les grandes enseignes internationales.

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