Le directeur du Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire, le professeur Slimane Hachi, a récemment mis en lumière les efforts continus du ministère algérien de la Culture et des Arts pour préserver et promouvoir le patrimoine culturel immatériel de l’Algérie. Cette déclaration intervient à la suite de l’inscription du dossier concernant le « costume féminin festif du grand Est algérien » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Slimane Hachi a également souligné que d’autres projets, comme celui du « zellige », sont en cours de préparation pour une soumission future à l’UNESCO, reflétant ainsi une volonté de valoriser davantage les éléments de l’identité culturelle algérienne, que les voisins de l’ouest s’approprient.
Lors d’une conférence de presse organisée au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger, le professeur Hachi a rappelé que l’Algérie a été l’une des premières nations à ratifier la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Cette initiative démontre l’engagement du pays à protéger et valoriser ses traditions face aux défis de la modernité et de la mondialisation. La conférence a été l’occasion de présenter les efforts accomplis pour l’élaboration du dossier récemment validé, en collaboration avec des experts, des artisans locaux et des chercheurs provenant de diverses institutions culturelles algériennes.
Ce travail collectif a permis de dresser une stratégie claire et une feuille de route pour identifier, documenter et promouvoir le patrimoine culturel du pays. Le recensement national, qui constitue une base de données exhaustive sur le patrimoine matériel et immatériel de l’Algérie, a été salué comme un outil essentiel pour renforcer la visibilité internationale des traditions culturelles algériennes. Les intervenants ont également insisté sur l’importance de transmettre ces savoir-faire aux jeunes générations, notamment par des programmes de formation destinés aux artisans et par la mise en place de projets éducatifs visant à intégrer ces éléments dans les curriculums scolaires et universitaires.
Le rôle de la diplomatie culturelle a également été souligné, avec l’ambition d’utiliser la richesse culturelle de l’Algérie comme un vecteur de rayonnement international. Les participants ont unanimement affirmé que la préservation et la valorisation de ce patrimoine étaient une responsabilité collective impliquant les artisans, les experts académiques, la société civile et les citoyens. Ils ont appelé à renforcer les efforts pour protéger ces traditions, en les considérant comme un élément clé de la sécurité culturelle et une composante essentielle de l’identité nationale.
Le ministre de la Culture et des Arts, Zohir Balloul, a personnellement rencontré les artisans, chercheurs et experts ayant contribué à la réalisation du dossier consacré au « costume féminin festif du grand Est algérien ». Ce costume, emblématique de la région, comprend des savoir-faire liés à la couture et à la confection d’ornements tels que la kandoura et la mlehfa. Ces vêtements, riches en symboles et en détails artisanaux, témoignent d’une tradition séculaire que l’Algérie s’efforce de sauvegarder.
Cette rencontre a permis de mettre en avant le chemin parcouru pour élaborer ce dossier, qui s’inscrit dans une stratégie plus large visant à protéger le patrimoine culturel algérien contre les risques d’oubli ou d’appropriation culturelle. Le ministre a également évoqué les projets futurs, notamment des initiatives visant à consolider les infrastructures de recherche et de conservation, ainsi qu’à multiplier les collaborations internationales pour promouvoir davantage le patrimoine algérien.
Cette reconnaissance par l’UNESCO représente une étape significative dans la stratégie culturelle de l’Algérie, mais elle met également en lumière les défis à venir. Le ministère de la Culture prévoit de poursuivre ses efforts en documentant d’autres éléments du patrimoine algérien, tout en renforçant la sensibilisation auprès des communautés locales et en les impliquant activement dans la préservation de leur héritage.
Ainsi, le « costume féminin festif du grand Est algérien » devient non seulement un symbole de la richesse culturelle de l’Algérie, mais aussi un exemple de coopération réussie entre les différents acteurs du secteur culturel. À travers ce type de projets, l’Algérie aspire à maintenir son rôle de pionnière dans la sauvegarde du patrimoine immatériel, tout en consolidant son identité culturelle dans un monde en constante évolution.
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