« 474.300 euros » : une nouvelle affaire ébranle le marché noir 

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L’aéroport international Houari Boumediene a été le théâtre d’une affaire retentissante, impliquant le marché noir des devises, et qui fait déjà grand bruit. Un commerçant, résidant habituellement au Koweït, a été interpellé alors qu’il tentait de faire sortir clandestinement une somme astronomique en devises étrangères. L’opération, menée par les services de sécurité de l’aéroport, a mis en évidence une tentative de transfert illégal avoisinant l’équivalent de plusieurs milliards de centimes.

L’individu en question, connu dans le milieu des affaires, se préparait à prendre un vol pour la Turquie en compagnie de son fils, qui lui devait se rendre en France. Cependant, les agents de sécurité, attentifs aux mouvements suspects, ont procédé à une fouille minutieuse qui a révélé une valise remplie de billets. Au total, ce ne sont pas moins de 474.300 euros, 1 milliard de centimes en monnaie nationale et 1.975 livres turques qui ont été saisis. Une découverte qui soulève de nombreuses questions sur les circuits parallèles de la finance informelle.

D’après les premières investigations, le prévenu possède une usine textile à Sharjah, aux Émirats arabes unis, en partenariat avec des investisseurs turcs. Son interpellation a permis de remonter jusqu’à deux autres individus soupçonnés d’implication dans ce dossier. Le premier est un changeur bien connu du marché informel de change d’Alger, plus précisément du Square Port-Saïd, fief des transactions en devises. Lors de son audition, il a nié toute implication, précisant qu’il s’agissait d’une simple transaction commerciale liée à la vente de dinars contre des euros.

Le second suspect est un homme âgé résidant en France, dont le nom est apparu dans l’affaire par le biais d’une carte SIM enregistrée à son identité, mais exploitée par le principal mis en cause. Bien que plusieurs appels aient été passés entre les deux hommes, le suspect français a affirmé ne pas être au courant de l’utilisation frauduleuse de ses informations. Il a déclaré ne jamais avoir perdu ses papiers, rendant ainsi l’énigme encore plus opaque.

De son côté, le commerçant au centre de l’affaire a tenté de se dédouaner en assurant qu’il comptait déclarer cette somme avant son embarquement. Cependant, les forces de l’ordre ont jugé cette version peu crédible et ont procédé à son arrestation immédiate.

Ce jeudi matin, l’affaire a été présentée devant le procureur de la République du tribunal de Dar El Beïda. La Brigade centrale de lutte contre le crime organisé de Saoula, en charge de l’enquête, a soumis les suspects à un examen judiciaire approfondi. Le magistrat en charge du dossier a renvoyé les prévenus devant un juge d’instruction, qui devra déterminer les responsabilités de chacun et la véracité des déclarations faites.

Cette affaire révèle une fois de plus l’ampleur des transactions souterraines liées au marché noir des devises. Les autorités, confrontées à une montée en puissance de ces circuits parallèles, redoublent d’efforts pour contrer ce phénomène qui impacte directement l’économie nationale. D’autres arrestations pourraient suivre dans les prochains jours, alors que l’enquête se poursuit pour démêler les réseaux derrière cette affaire qui défraie la chronique.

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