La nationalité algérienne continue d’attirer des étrangers par mariage ou par résidence prolongée sur le territoire. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a récemment signé un décret présidentiel en date du 22 avril 2025, officialisant l’octroi de la nationalité algérienne à 50 ressortissants étrangers, comme publié dans le Journal officiel numéro 26. Ces étrangers, par mariage ou en vertu de leur résidence durable en Algérie, ont désormais rejoint officiellement les rangs des citoyens algériens. La nationalité algérienne ainsi accordée concerne une diversité de profils, dont une majorité née à l’étranger, dans des pays aussi variés que les États-Unis, la Suisse, la Turquie, la France, la Russie, ou encore l’Indonésie.
Ce décret de naturalisation s’appuie sur les articles 9 bis et 10 de la loi relative à la nationalité algérienne, amendée et complétée, précisant les conditions dans lesquelles un étranger peut obtenir la nationalité algérienne. Les dispositions de ces articles ouvrent notamment la voie à la naturalisation pour les étrangers par mariage avec un citoyen ou une citoyenne algérienne. Selon la loi, l’étranger par mariage peut prétendre à la nationalité algérienne par décret si plusieurs critères sont remplis. D’abord, le mariage doit être légalement reconnu et effectif depuis au moins trois ans à la date du dépôt de la demande. Ensuite, le demandeur doit avoir résidé de manière régulière et habituelle en Algérie pendant au moins deux années consécutives. À cela s’ajoutent deux autres conditions indispensables : un comportement exemplaire attestant d’une bonne moralité, et la preuve de moyens de subsistance jugés suffisants pour vivre de façon autonome sur le territoire national.
L’intégration des étrangers par mariage au sein de la société algérienne passe donc par un processus rigoureux mais encadré, garantissant que la nationalité algérienne n’est pas simplement un statut administratif, mais une reconnaissance de l’ancrage réel dans la vie locale. Ce principe a été appliqué à la lettre dans le décret signé par le président Tebboune, lequel a validé les dossiers de naturalisation de ressortissants issus de régions aussi diverses que l’Égypte, la Tunisie, la Mauritanie, le Liban, le Kazakhstan, l’Irak, le Yémen, l’Ukraine, la Pologne ou encore le Soudan. Cette pluralité illustre l’attractivité de la nationalité algérienne auprès de personnes venues d’horizons culturels variés, mais partageant un objectif commun : celui d’être pleinement reconnus comme membres de la communauté nationale.
Outre l’accès à la nationalité algérienne par mariage, la loi prévoit également une voie de naturalisation pour tout étranger résidant sur le territoire algérien depuis au moins sept ans. Dans ce cas, la condition de mariage n’est pas nécessaire, mais le demandeur doit démontrer une résidence continue en Algérie, avoir atteint la majorité légale et justifier d’une insertion réussie dans la société. Le décret présidentiel de 2025 inclut sans doute des bénéficiaires qui répondent à ce profil, renforçant ainsi l’image d’une Algérie ouverte aux parcours de vie diversifiés, pour peu qu’ils soient conformes aux exigences légales et administratives.
L’obtention de la nationalité algérienne représente une étape significative dans la vie des étrangers par mariage ou par longue résidence. Il ne s’agit pas d’un privilège accordé à la légère, mais d’un engagement mutuel entre l’individu et l’État. Ces 50 étrangers, par mariage ou par ancienneté de résidence, ont franchi cette étape symbolique et juridique, rejoignant ainsi une communauté nationale riche de ses pluralités, consolidée par un cadre légal clair, et résolument tournée vers l’inclusion.