Abdou Semmar visé par un mandat d’arrêt international

Montage : Abdou Semmar visé par un mandat d'arrêt international

Algérie – Le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a émis un mandat d’arrêt international contre le journaliste Abdou Semmar. C’est en effet ce qu’a appris Dnalgerie de sources concordantes ce dimanche.

Selon les mêmes sources, Abdou Semmar est accusé dans une affaire en lien avec l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout. Ce dernier est, pour rappel, déjà accusé dans plusieurs dossiers ayant trait à la corruption. L’affaire dans laquelle est impliqué Abdou Semmar, contre qui la justice a émis en mandat d’arrêt, aurait trait au chantage et à l’extorsion, indiquent les mêmes sources.

Toujours selon les mêmes sources, les faits de cette affaire remontent à la fin de l’année 2019. À l’époque, l’enregistrement d’un appel téléphonique entre Mahieddine Tahkout et Abdou Semmar avait fuité sur Youtube. Dans le document sonore, on pouvait entendre notamment Abdou Semmar demander à Tahkout de lui « rendre un service ». En contrepartie, le fondateur et rédacteur en chef du site Algérie Part s’engageait à « faire quelque chose » avec Mohamed Bairi, homme d’affaires activant dans l’industrie automobile et concurrent de Tahkout. À l’époque, Abdou Semmar avait affirmé que l’enregistrement en question était « un montage créé par les services (de renseignement, ndlr) ».

Abdou Semmar déjà emprisonné en Algérie

Par ailleurs, il est à rappeler que Abdou Semmar avait déjà séjourné quelques semaines en prison en 2018. À l’époque, il avait été arrêté et placé en détention en compagnie de Marouane Boudiab, également journaliste à Algérie Part. Les deux faisaient face à des accusations à la vie privée, suite à une plainte du Directeur général du groupe Ennahar, Anis Rahmani.

Sur un autre volet, rappelons également que l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout a récemment écopé d’une lourde peine de prison pour des faits de corruption. La cour d’Alger a ainsi prononcé une peine de 14 ans d’emprisonnement à l’encontre de l’homme d’affaires. En première instance, il avait écopé de 16 ans de détention et d’une amende de 8 millions de Dinars.

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