Une affaire pour le moins singulière secoue actuellement le tribunal de Chéraga, où un ressortissant marocain et sa sœur sont au cœur d’un procès retentissant. Le duo, composé d’un Marocain et de sa sœur, est poursuivi pour avoir violemment agressé une femme algérienne, qui n’était autre que l’ex-fiancée du principal accusé. Les faits, qui remontent à quelques semaines, ont provoqué un vif émoi après que la victime, une jeune Algérienne, a porté plainte pour vol avec violence, soutenant qu’elle avait été mordue, frappée et dépouillée de son sac à main contenant une somme de 16 millions de centimes. L’affaire, qui prend une tournure judiciaire, s’est conclue par une réquisition sévère du parquet, réclamant deux années de prison ferme contre les deux prévenus marocains, assorties d’une amende de 100 000 dinars.
L’Algérienne affirme avoir été attaquée par le Marocain et sa sœur en pleine rue, subissant des violences physiques qui sont allées jusqu’à des morsures. Elle relate également que le sac qu’elle portait, contenant une somme importante, a été arraché par ses agresseurs. Face à la gravité des faits, les services de police de Chéraga ont rapidement ouvert une enquête suite à la plainte de l’Algérienne, qui a décrit en détail l’intervention du Marocain et de sa sœur dans ce qui semble être, selon elle, une vengeance après une rupture douloureuse. Le Marocain mis en cause avait en effet été fiancé à la victime, et leur séparation aurait été à l’origine d’un ressentiment profond ayant conduit à cette attaque brutale.
Au cours du procès, le Marocain et sa sœur ont catégoriquement nié l’ensemble des accusations. Selon eux, il s’agirait d’un coup monté orchestré par la jeune femme algérienne, dans le but de leur nuire après la fin de leur relation. Les prévenus ont affirmé que cette histoire de vol et de violences n’était qu’une invention destinée à les discréditer. Leur défense a appuyé cette version, soulignant l’absence totale de témoins ou de preuves matérielles attestant des faits reprochés. L’avocate des deux prévenus marocains a soutenu que la plainte de l’Algérienne reposait uniquement sur des déclarations sans fondement et qu’elle visait à se venger d’une rupture mal digérée. Elle a donc réclamé l’acquittement pur et simple de ses clients, ou, à défaut, leur relaxe au bénéfice du doute.
Le ministère public, quant à lui, est resté inflexible. Le représentant du parquet a réaffirmé la gravité des actes présumés et le caractère violent de l’attaque, insistant sur la nécessité de protéger les victimes, même lorsqu’aucune preuve directe n’est disponible. Il a estimé que les témoignages de l’Algérienne étaient suffisamment clairs et crédibles pour justifier une condamnation. En conséquence, il a requis une peine exemplaire à l’encontre du Marocain et de sa sœur : deux ans de prison ferme, assortis d’une amende de 100 000 dinars.
Ce procès, où les tensions entre une Algérienne et un Marocain prennent une dimension judiciaire, met en lumière les conséquences parfois explosives des ruptures amoureuses. Le fait qu’une Algérienne accuse un Marocain, en compagnie de sa sœur, de l’avoir mordue et volée, a suffi à faire de cette affaire un sujet brûlant dans les couloirs du tribunal de Chéraga. Que les faits soient avérés ou non, le jugement attendu dans cette affaire risque de susciter de nombreuses réactions, tant par la gravité des accusations que par la médiatisation du profil des accusés. Le verdict, qui sera rendu dans les jours à venir, scellera le sort de ce Marocain et de sa sœur, accusés d’avoir mordu une Algérienne pour une affaire de cœur transformée en affaire criminelle.