Algérie : deux Marocains commettent une erreur impardonnable, et ils le paient cash

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La salle d’audience du tribunal de Dar El Beida à Alger a été le théâtre d’un verdict sans appel, ce mardi 22 avril. Deux ressortissants marocains, interpellés alors qu’ils tentaient de quitter discrètement l’Algérie, ont été condamnés à une peine d’un an de prison ferme ainsi qu’à une amende s’élevant à 200 000 dinars algériens. Leur infraction, simple en apparence mais lourde de conséquences, concerne leur présence prolongée sur le sol algérien sans autorisation légale. Leurs titres de séjour ayant expiré, les deux ressortissants marocains vivaient depuis plus de six mois dans une situation administrative irrégulière en Algérie.

Identifiés comme S. Mustafa et M. Amro, ces deux hommes ont été arrêtés à l’aéroport international Houari Boumediene, quelques instants avant d’embarquer pour un vol à destination du Maroc. Malgré l’achat de leurs billets, ils n’ont pas pu franchir la dernière étape de leur séjour clandestin, selon Ennahar. L’opération, menée par les services de sécurité présents dans l’enceinte de l’aéroport, a permis de détecter l’irrégularité de leur situation au moment même du contrôle d’embarquement. Une fois les vérifications achevées, leur profil a révélé une durée de séjour excédant la validité de leur autorisation, déclenchant ainsi une procédure judiciaire immédiate.

Lors de l’enquête, il a été confirmé que les deux individus marocains résidaient en Algérie sans justification administrative depuis plusieurs mois. Aucune démarche de régularisation n’avait été entreprise, et leur départ précipité n’a pas suffi à effacer la trace de leur infraction. Les documents administratifs en leur possession n’étaient plus valables, rendant leur présence incompatible avec la législation en vigueur. Cette situation, bien que loin d’être isolée, a été traitée avec une rigueur particulière par la justice, dans un climat où la surveillance des étrangers s’intensifie.

Au tribunal, le ministère public a plaidé pour une peine ferme, insistant sur l’importance du respect des règles qui encadrent le séjour des ressortissants étrangers en Algérie. Le procureur a souligné que cette affaire n’était pas un simple oubli administratif, mais bien une violation assumée du droit algérien. Les accusés, bien que sur le point de repartir vers leur pays natal, n’ont pas échappé à la sévérité du code pénal. Le juge a suivi la réquisition, prononçant une peine de prison sans sursis, accompagnée d’une amende considérable.

Depuis plusieurs mois, les autorités algériennes adoptent une politique de contrôle renforcé vis-à-vis des résidents étrangers. Les mesures de surveillance aux frontières ont été accrues, notamment dans les aéroports, où chaque départ fait désormais l’objet d’un contrôle minutieux. Cette stratégie vise à empêcher les départs en douce des personnes en situation irrégulière, et à rappeler que toute infraction reste passible de poursuites, même lorsque les fautifs tentent de quitter volontairement le territoire.

L’exemple de S. Mustafa et M. Amro illustre cette nouvelle approche. Leur interpellation à la dernière minute, malgré l’intention manifeste de quitter l’Algérie, montre que les services de l’État ne considèrent plus la sortie du pays comme une solution suffisante pour effacer les infractions passées. Le message est clair : séjourner sans autorisation expose à des sanctions lourdes, peu importe les circonstances du départ.

Cette affaire pourrait bien devenir emblématique dans les cercles judiciaires, tant elle reflète la volonté ferme des institutions algériennes d’appliquer strictement les textes de loi. Pour les deux ressortissants marocains, le retour au pays devra attendre la fin de leur peine. Leurs billets d’avion resteront inutilisés, et leur passage à Alger marquera le début d’un séjour bien différent de celui qu’ils avaient initialement prévu.

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