L’aéroport international d’Alger a été le théâtre d’une importante saisie opérée par les services de la douane. Ce vendredi, pas moins de 850 téléphones portables ont été interceptés dans les bagages de plusieurs voyageurs algériens revenant de la Omra (NDLR, petit pélerinage). L’opération, menée avec minutie par les agents en poste à l’aéroport Houari Boumediene, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’importation illégale de marchandises et le trafic non déclaré.
D’après les informations recueillies par DNAlgérie, ces appareils étaient dissimulés dans plusieurs valises appartenant à des passagers en provenance de Djeddah, en Arabie saoudite. Cette route est bien connue des autorités pour les tentatives de transfert de produits électroniques en dehors des circuits officiels. En effet, de nombreux pèlerins algériens, de retour de leur voyage spirituel, ramènent avec eux divers objets de valeur, souvent achetés en grande quantité, dans l’espoir d’éviter les taxes et droits de douane.
Dans un communiqué officiel, l’administration des douanes a confirmé la saisie et précisé que d’autres articles avaient également été interceptés : « Dans une opération de grande envergure, les services de la douane à l’aéroport Houari Boumediene d’Alger ont saisi une quantité importante de marchandises diverses, incluant : des téléphones portables, des disques durs, des caméras, du matériel informatique et d’autres produits variés. Les détails de cette opération seront communiqués ultérieurement. La douane algérienne poursuit ses efforts pour lutter contre la contrebande et protéger l’économie nationale. »
L’ampleur de cette saisie n’est pas un cas isolé. Ces dernières années, les services douaniers ont renforcé leurs contrôles sur les lignes aériennes en provenance de certaines destinations, particulièrement celles où l’achat d’articles électroniques est facilité par des prix attractifs et une réglementation commerciale plus souple. Le phénomène du « commerce informel » via les voyageurs est devenu une pratique courante, certains exploitant le système en transportant des marchandises en grande quantité sans déclaration préalable.
Toutefois, cette opération met également en lumière une problématique plus large : celle des restrictions sur l’importation de produits électroniques en Algérie. Face aux quotas et aux taxes appliqués sur ces articles, certains commerçants et particuliers contournent les voies officielles en misant sur des convoyages clandestins. En réponse, les autorités renforcent leurs efforts pour éviter que ces pratiques ne nuisent à l’économie locale, notamment en encourageant une plus grande transparence dans les échanges commerciaux.
Il reste à savoir si ces passagers feront l’objet de poursuites ou s’ils écoperont uniquement d’une amende douanière. En attendant, cette affaire confirme une tendance persistante qui pousse les autorités à maintenir un contrôle strict aux frontières afin de limiter le commerce parallèle.
Notons que, les services de la douane en Algérie sont tolérants avec les voyageurs, dans le cas ou les marchandises ramenées sont destinées à un usage personnel. Cependant, si la quantité laisse présager un usage commercial, la marchandise risque la saisie et l’auteur de l’infraction encourt une forte amende.
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