Aéroport d’Alger : la douane déjoue le plan d’un voyageur « malin » 

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L’aéroport international Houari Boumediene d’Alger a récemment été le théâtre d’une opération de la douane qui a pris de court un voyageur persuadé d’avoir trouvé la faille parfaite pour contourner les règles en vigueur. Ce dernier, un commerçant aux affaires florissantes entre l’Algérie et le Koweït, pensait pouvoir franchir les contrôles sans encombre. Malheureusement pour lui, son plan a été rapidement éventé par les agents de la douane, particulièrement vigilants face aux tentatives de transfert illégal de devises.

L’homme, habitué des voyages d’affaires, était sur le point d’embarquer pour Istanbul, une destination qui lui servait de point de passage vers le Moyen-Orient. Tout semblait normal, jusqu’à ce qu’un détail attire l’attention des agents en poste. Une valise à l’allure ordinaire, mais dont le poids inhabituel a suffi à éveiller les soupçons. Une inspection approfondie par les élèments de la douane de l’aéroport d’Alger a révélé une cargaison surprenante : une somme astronomique en devises étrangères soigneusement dissimulée dans des vêtements et autres effets personnels. Au total, 474.300 euros, l’équivalent d’un milliard de centimes en monnaie nationale et 1.975 livres turques ont été découverts. C’est en effet ce que détaille le média arabophone Ennahar.

Face à cette saisie record, les enquêteurs se sont rapidement mis au travail pour démêler les fils de cette affaire aux ramifications insoupçonnées. Le suspect, loin d’être un simple voyageur occasionnel, s’est avéré être le propriétaire d’une usine textile basée à Sharjah, aux Émirats arabes unis. Un partenariat avec des investisseurs turcs aurait justifié, selon lui, la possession de cette somme, censée servir à des transactions commerciales. Pourtant, aucune déclaration préalable n’avait été faite, un élément suffisant pour que la justice s’intéresse de plus près à ses activités.

Les investigations ont permis de remonter à deux autres individus soupçonnés d’être impliqués dans cette tentative de transfert frauduleux. Le premier, un changeur bien connu du marché noir d’Alger, a immédiatement nié tout lien avec l’affaire, expliquant que les billets saisis étaient le fruit d’une transaction classique entre commerçants. Le second suspect, un homme résidant en France, a vu son nom apparaître à travers l’utilisation d’une carte SIM enregistrée à son identité. Pourtant, ce dernier a affirmé n’avoir jamais perdu ses papiers et ignorait totalement que ses informations avaient pu être utilisées à des fins illicites.

Face aux accusations, le principal mis en cause a tenté de défendre sa position en assurant qu’il comptait déclarer la somme une fois à l’aéroport. Une version peu convaincante pour les autorités, qui ont procédé à son arrestation immédiate. Présenté ce jeudi matin devant le procureur de la République du tribunal de Dar El Beïda, il devra répondre de faits graves liés à la réglementation sur les transferts de devises.

L’enquête pourrait, selon ladite source, déboucher sur d’autres interpellations dans les prochains jours. En effet, cette affaire met en lumière les circuits parallèles qui alimentent le marché noir des devises et fragilisent l’économie nationale. Le renforcement des contrôles aux frontières, combiné à la vigilance accrue des services douaniers, démontre que ces pratiques illégales ne restent pas impunies. Une nouvelle illustration des efforts déployés pour endiguer ce phénomène qui nuit au système financier du pays et à sa stabilité économique.

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