Aéroport d’Alger : elle essaye de tromper la PAF avec le passeport d’une proche

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À l’aéroport international d’Alger, une tentative d’émigration illégale a tourné court après que la police de l’air et des frontières a découvert une fraude, au passeport, pour le moins inhabituelle. Une femme, espérant quitter le pays discrètement, a tenté de tromper la vigilance des agents en utilisant le passeport d’une proche. L’affaire, révélée par la chaîne El Bilad TV le dimanche 2 novembre, met en lumière la rigueur des contrôles menés par les autorités algériennes et la persévérance des agents de la PAF, toujours attentifs aux moindres détails.

Tout commence au moment où la passagère se présente devant le poste de contrôle des documents pour accéder à la zone internationale de l’aéroport d’Alger. Elle remet son passeport au policier chargé de vérifier son identité. Mais en scrutant attentivement la photo d’identité, l’agent remarque rapidement quelques différences subtiles entre le visage de la femme présente et celui figurant sur le document. Ses traits semblent similaires, certes, mais certains détails – la forme des yeux, la mâchoire, les expressions du visage – trahissent une légère dissemblance. Le doute s’installe aussitôt dans l’esprit du policier.

Selon El Bilad TV, la passagère aurait tenté de perfectionner sa supercherie en recourant à une opération de chirurgie esthétique, dans le but de ressembler davantage à la fille de sa tante, la véritable propriétaire du passeport. Une manœuvre audacieuse mais risquée, puisqu’elle s’apprêtait à embarquer pour un vol international en se faisant passer pour une autre personne. Le policier, soupçonneux, décide alors de solliciter son supérieur afin d’examiner le document de plus près.

En consultant le passeport, le chef de poste remarque un détail troublant : un tampon d’entrée en Algérie datant d’il y a seulement deux jours. Une incohérence majeure, car la passagère prétendait n’avoir pas quitté le pays depuis des mois. Pour lever tout doute, les agents décident de procéder à un relevé d’empreintes digitales à l’aide du système biométrique relié à la base nationale de la police des frontières.

Le résultat est sans appel : les empreintes de la passagère ne correspondent pas à celles enregistrées sur le passeport. Convoquée immédiatement dans un bureau de contrôle, la femme tente d’abord de maintenir sa version des faits, affirmant que le passeport lui appartient bien. Les agents, eux, la confrontent aux preuves accumulées. L’un d’eux lui explique calmement : « La personne sur la photo vous ressemble, mais ce n’est pas vous. Les différences faciales sont évidentes. » Face à l’évidence, la suspecte finit par avouer.

Lors de son audition, elle reconnaît avoir emprunté le passeport de la fille de sa tante dans l’espoir de quitter illégalement le territoire. Elle explique qu’elle comptait rejoindre un pays étranger où réside sa parente, en pensant que la ressemblance physique suffirait à passer les contrôles sans encombre. Mais sa tentative a échoué dès les premières étapes du contrôle d’identité, prouvant l’efficacité du dispositif de surveillance en place à l’aéroport d’Alger.

Les agents de la police de l’air et des frontières ont aussitôt dressé un procès-verbal détaillant les faits et les preuves recueillies, notamment les empreintes et les incohérences constatées. Un dossier judiciaire complet a été constitué à son encontre. La femme sera poursuivie pour usurpation d’identité, faux et usage de faux, ainsi que tentative de voyage illégal à l’étranger.

Cette affaire, survenue à l’aéroport international d’Alger, illustre une nouvelle fois la vigilance accrue de la police des frontières face aux tentatives de fraude documentaire. Grâce à un système biométrique performant et à la formation rigoureuse des agents, de telles manœuvres sont désormais détectées rapidement, même lorsque les fraudeurs recourent à des méthodes sophistiquées, comme des opérations esthétiques pour modifier leur apparence.

Le cas de cette passagère démontre aussi que la surveillance aux frontières n’est pas qu’une question de technologie, mais surtout de discernement humain. Le simple instinct d’un policier observateur a suffi à contrecarrer une tentative soigneusement préparée. À l’aéroport d’Alger, la police des frontières veille ainsi à chaque instant à la sécurité des voyageurs et à l’intégrité du territoire national, rappelant que toute tentative de tromperie, aussi ingénieuse soit-elle, finit toujours par échouer face à la rigueur du contrôle.